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Nestlé a purifié illégalement de l’eau contaminée pour poursuivre sa commercialisation

Crédit : Capture d'écran publicité Hépar - 15 février 2022

Une enquête menée par Le Monde et Radio France a permis de découvrir l’implication de plusieurs industriels du secteur de l’agroalimentaire dans la purification illégale d’eau contaminée. La multinationale et numéro un mondial Suisse Nestlé, fait partie des industriels concernés. 

 

Un « Mea Culpa » orchestré de la part de Nestlé. Lundi dans un communiqué de presse, le groupe Suisse Nestlé Waters a reconnu des pratiques non conformes dans la production de ces eaux minérales, commercialisées en bouteille à travers le monde. Une enquête menée par Le Monde et la cellule investigation de Radio France, accuse le groupe d’avoir trompé le consommateur en « désinfectant » ses eaux minérales au mépris de la réglementation. Des pratiques utilisant des ultraviolets et des filtres au charbon actif sur les eaux minérales afin de maintenir « la sécurité alimentaire » sont mises en cause. Le numéro un mondial est donc soupçonné d’avoir eu recours à ce type de traitement illégal dans plusieurs de ses sites, dont celui des Vosges où sont mis en bouteilles les eaux Vittel, Contrex et Hépar, ainsi que dans le site du Gard qui commercialise les eaux Perrier. D’après l’enquête, la firme opterait pour ce procédé en connaissance de cause et dissimulerait ses pratiques depuis plusieurs années. L’enquête a également permis de découvrir un rapport remis en juillet 2022 au gouvernement, relevant que certains dispositifs illégaux étaient dissimulés derrière des armoires électriques. « Des traitements non conformes sont utilisés dans toutes les usines du groupe : microfiltration en dessous de 0,8 micron mais aussi charbon actif et ultra-violet dont l’interdiction est absolue, ne laissant place à aucune interprétation. D’autre part, les points de prélèvement utilisés pour qualifier la ressource brute (l’eau à la source) ont été délibérément positionnés après ces traitements non autorisés », indique le rapport cité par Radio France. Cette affaire remet en question l’honnêteté de l’entreprise vis-à-vis de ses consommateurs. D’après l’enquête, il n’est pas question d’un risque sanitaire grave mais plutôt d’une tromperie des consommateurs afin de perpétuer la commercialisation d’eaux non minérales sous cette appellation. Les dénominateurs « minérales » et « de source » sont assujettis pour les industriels en France à des normes européennes strictes, qui excluent l’usage des traitements incriminés dans cette affaire.  

 


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