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L’Ukraine affirme que le couloir humanitaire permettant l’évacuation des civils d’Azovstal n’a pas été ouvert

couloir
Marioupol, Ukraine, le 12/04/2022. Getty Images

Le ministère russe de la Défense a affirmé lundi avoir ouvert un couloir humanitaire pour permettre aux civils d’évacuer l’usine sidérurgique assiégée dans la ville portuaire de Marioupol, une décision qui intervient après que des responsables ukrainiens ont déclaré que près de 1 000 civils s’y étaient réfugiés et ont exhorté les forces russes à leur permettre de sortir en toute sécurité – mais l’Ukraine a déclaré lundi qu’aucun couloir de ce type n’avait été établi.

 

Faits marquants

  • Dans un communiqué, le ministère de la Défense de la fédération de Russie avait déclaré qu’à 14 heures, heure locale, ses soldats cesseraientt unilatéralement les hostilités et se retireraient à une distance sûre de l’aciérie d’Azovstal, précisant que le cessez-le-feu a été mis en place pour assurer le retrait de catégories spécifiques de civils – travailleurs, femmes et enfants – de l’usine dans la direction de leur choix.
  • La vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a démenti l’existence d’un couloir humanitaire à partir de l’usine dans un message posté sur Telegram plus tard dans la journée de lundi, affirmant qu’aucun accord n’avait été conclu entre les deux parties et accusant les forces russes d’avoir rompu les accords de cessez-le-feu antérieurs visant à évacuer les civils.
  • L’immense aciérie reste le dernier bastion des combattants ukrainiens opérant à Marioupol, empêchant les forces russes de s’emparer entièrement de la ville portuaire clé.
  • Dans sa déclaration, le ministère russe accuse les forces ukrainiennes présentes dans l’usine d’utiliser les civils pris au piège comme boucliers humains, ce que les responsables de Kiev ont rejeté à plusieurs reprises, accusant au contraire les forces russes de cibler délibérément les civils de la ville.

 

Nombre important

100 000. C’est le nombre total de civils ukrainiens qui restent pris au piège à Marioupol, selon le maire de la ville, Vadym Boytchenko.

 

Contexte clé

La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que ses forces avaient réussi à prendre Marioupol et a ordonné à ses troupes d’assiéger l’usine sidérurgique Azovstal afin que « pas une mouche ne puisse s’échapper ». Avant cela, les responsables ukrainiens ont déclaré avoir conclu un accord préliminaire avec la Russie pour permettre l’évacuation de 6 000 femmes, enfants et personnes âgées de la ville assiégée. Toutefois, cet effort a été largement infructueux, puisque seuls quatre bus remplis de civils ont pu quitter la ville. Dimanche, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Comité international de la Croix-Rouge ont appelé à l’évacuation des civils de l’usine Azovstal. Dans sa déclaration, la Croix-Rouge s’est dite « profondément alarmée » par la situation humanitaire à Marioupol et a demandé « un accès humanitaire immédiat et sans entrave » à la ville et plus particulièrement à l’aciérie.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray 

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