L’OMS avertit que les maladies pourraient devenir plus meurtrières que les bombes à Gaza

Mardi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que les maladies pourraient faire plus de victimes que les bombes à Gaza, soulignant les conditions humanitaires désastreuses à l’intérieur de l’enclave palestinienne alors que la trêve entre Israël et le Hamas en est à son cinquième jour.

Faits marquants

Lors d’une réunion d’information de l’ONU à Genève, la porte-parole de l’OMS, Margaret Harris, a déclaré : « Finalement, plus de personnes à Gaza mourront de maladies que de frappes israéliennes si le système de santé de l’enclave n’est pas rétabli », a rapporté Reuters.
Selon le ministère de la santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 15 000 personnes ont été tuées par les frappes israéliennes sur le territoire jusqu’à présent, dont 6 150 enfants et 4 000 femmes.
On craint que le bilan réel soit plus élevé, car plusieurs personnes se trouvent probablement sous les décombres des bâtiments bombardés.
Selon Mme Harris, la situation est particulièrement grave dans le nord de la bande de Gaza, qui a subi le plus gros de la guerre et des bombardements aériens des forces israéliennes, car les habitants de la région n’ont pas accès aux médicaments, aux vaccins, à l’eau potable et à la nourriture.
Un autre fonctionnaire de l’ONU, qui s’est exprimé par appel vidéo depuis Gaza, a déclaré que les hôpitaux de l’enclave étaient remplis d’enfants blessés ou souffrant de gastro-entérites causées par de l’eau impropre à la consommation.

Tangente

Lundi, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré que la prolongation de la trêve entre Israël et le Hamas, bien que positive, n’était pas suffisante pour garantir l’acheminement d’une aide adéquate à la population de Gaza. Il a précisé : « Même avec ce délai supplémentaire, il sera impossible de répondre à tous les besoins sérieux de la population. » Le Secrétaire général des Nations Unies a appelé à l’ouverture d’autres voies d’acheminement de l’aide à Gaza, car toute l’aide passe par un seul point de passage entre l’enclave et l’Égypte. Tous les autres points d’entrée à Gaza sont contrôlés par Israël.

Citation importante

Appelant à un cessez-le-feu total, Jason Lee, directeur de Save the Children pour la Palestine, a déclaré : « Combien de vies devront être perdues – enfants, civils, personnel humanitaire – avant que la communauté internationale n’intervienne et ne remplisse ses obligations légales, diplomatiques et morales de protéger les civils des griffes du conflit ? »

Chiffres catastrophiques

1,8 million de personnes sont déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza depuis le début de la guerre, selon l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Cela représente plus de 80 % de la population totale de l’enclave.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray