LGBT + : d'après un baromètre Ifop, les discriminations LGBTphobe persistent au travail

Le 17 mai prochain, aura lieu la journée internationale contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et la biphobie. À cette occasion, le dernier baromètre LGBT+ x L’Autre Cercle x Ifop publié en avril dernier attestait que 77% des salariés en entreprises considèrent leur organisation comme bienveillante à l’égard de la communauté LGBT+. Néanmoins, cette étude révèle aussi qu’ils demeurent des « zones d’ombres », ainsi que de nombreuses discriminations à leur encontre.

Le baromètre Ifop, effectué sur la base d’un questionnaire auto-administré en ligne auprès de 8 997 salariés résidant en France hexagonale, dont 1 027 personnes de la communauté LGBT+, dévoile que près de 3 français, sur 10 déclarent encore aujourd’hui avoir été victimes d’au moins une agression LGBTphobe au travail. L’étude démontre également que ces personnes sont plus de la moitié à déclarer avoir entendu des expressions LGBTphobes telles que « enculé » , « gouine » ou encore « travelo » sur leurs lieux de travail.

Les insultes homophobes n’ont quant à elles pas diminué. Des agressions verbales peuvent parfois en arriver aux mains, comme l’atteste le rapport. Ils sont plus d’un tiers des sondés à expliquer avoir subi au moins une agression physique en entreprise – du fait de leur orientation sexuelle -, un résultat supérieur de 9 points à celui des salariés ne faisant pas partis de la communauté LGBT+, selon le baromètre. Ces difficultés d’intégration au travail, se font aussi ressentir lors des coming out publics. 6% des personnes interrogées reconnaissant être « mal à l’aise », en cas de coming out d’un collègue gay, ou bisexuel. Ce chiffre grimpe même fortement lorsque l’on parle de coming out non binaire (16%), ainsi que transgenre (26%) dans ce même secteur.