Les talibans ont tué l’auteur présumé d’une attaque de 2021 à l’aéroport de Kaboul qui avait causé la mort de 13 membres des services américains et environ 170 Afghans, ont déclaré des responsables américains à plusieurs médias, bien que les détails de l’opération n’aient pas été divulgués.
Faits marquants
- Le suspect a été tué dans le sud de l’Afghanistan par des combattants talibans au début du mois, selon l’Associated Press, mais l’identité exacte de la personne et la méthode d’assassinat ne sont pas connues du public.
- Ce que l’on sait, c’est que le suspect aurait été un dirigeant de la branche afghane de l’État islamique, connue sous le nom d’ISIS-K, abréviation de l’expression « État islamique au Khorassan ».
- Selon le Washington Post, les États-Unis n’ont pas participé aux efforts des talibans.
- Le Pentagone n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire de Forbes.
Contexte clé
L’attentat suicide perpétré devant l’aéroport international Hamid Karzai le 26 août 2021 a mis en évidence le retrait chaotique des troupes américaines d’Afghanistan après 20 ans de combats avec les militants islamistes. L’aéroport était le dernier quartier de Kaboul à échapper au contrôle des talibans, qui s’étaient emparés de toutes les grandes villes afghanes en l’espace de 11 jours, après le retrait des troupes américaines. L’aéroport est rapidement devenu le théâtre de troubles après que les talibans ont balayé le pays, car les Afghans qui espéraient partir en tant que réfugiés s’y sont précipités dans l’espoir de s’échapper, ce qui a malheureusement entraîné la mort de plusieurs Afghans qui tentaient de s’accrocher à l’extérieur d’un avion C-17 de l’armée de l’air en partance.
Fait surprenant
ISIS-K a été créé en 2015 en tant que ramification de l’État islamique, qui a déferlé sur l’Irak et la Syrie et était connu pour sa brutalité. Le groupe, composé d’anciens combattants talibans afghans et pakistanais, s’est emparé de petites parties de l’est de l’Afghanistan, mais il a été repoussé par les contre-offensives des États-Unis et des talibans. Depuis l’effondrement du gouvernement afghan soutenu par les États-Unis en 2021, l’État islamique s’est davantage implanté dans le pays, même s’il doit encore faire face à la pression des talibans, selon une série de documents du Pentagone divulgués en ligne et obtenus par le Washington Post.
Tangente
Après avoir pris le contrôle de l’Afghanistan, les talibans ont indiqué qu’ils étaient ouverts aux réformes sociales et qu’ils souhaitaient entretenir des relations diplomatiques avec les États-Unis. Toutefois, les relations entre les deux pays se sont érodées après que les talibans ont édicté des interdictions strictes concernant l’éducation des femmes et des filles et qu’ils ont perpétré des « meurtres de vengeance » contre des Afghans qui travaillaient avec les forces armées américaines. Les États-Unis et les talibans ont toutefois maintenu des canaux de communication limités, ISIS-K étant considéré comme un ennemi commun.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Nicholas Reimann
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