Le suspect de la fusillade de Buffalo avait proféré une « menace généralisée » dans son lycée l'année dernière, selon la police

Un jeune homme de 18 ans accusé d’avoir tué 10 personnes lors d’une fusillade à caractère raciste samedi à Buffalo a attiré l’attention de la police l’année dernière après avoir fait une déclaration menaçante dans son lycée. Il a fait l’objet d’une évaluation de sa santé mentale à l’époque, a déclaré le commissaire de police de Buffalo Joseph Gramaglia lors d’une conférence de presse dimanche.

Principaux faits

Payton Gendron, de Conklin, dans l’État de New York, a été arrêté et accusé d’avoir tiré sur 13 personnes – dont 10 mortellement – dans un magasin Tops Friendly Market, dans ce que l’agent spécial du FBI Steve Belongia a décrit comme un crime de haine perpétré par un extrémiste raciste.
Payton Gendron se serait rendu à Buffalo vendredi pour faire de la reconnaissance dans ce qui était apparemment la première fois qu’il visitait la ville, qui se trouve à 168 miles de Conklin, a déclaré Joseph Gramaglia.
Payton Gendron n’était pas dans le collimateur des forces de l’ordre au moment de la fusillade, mais il a été amené par la police pour une évaluation de sa santé mentale après avoir proféré une « menace généralisée » dans son lycée en juin, a précisé Joseph Gramaglia.
Joseph Gramaglia a déclaré que la menace de 2021 n’était pas raciste et ne visait pas un lieu ou une personne en particulier, mais l’Associated Press a rapporté que Payton Gendron avait menacé de commettre une fusillade au Susquehanna High School de Pennsylvanie aux alentours de la remise des diplômes, citant un responsable anonyme des forces de l’ordre.
Payton Gendron a été placé sous surveillance après son arrestation et est sous observation directe constante car, après la fusillade, il aurait placé son fusil sous son menton, a déclaré le shérif du comté d’Erie, John Garcia, lors de la conférence de presse de dimanche.
Bien qu’ils soient « absolument désemparés et dévastés », les parents de Payton Gendron se sont montrés coopératifs lors des interrogatoires du FBI et de la police d’État, a déclaré Joseph Gramaglia.

Le contexte

La plupart des victimes de la fusillade de samedi étaient noires, et l’attaque semble avoir une motivation raciale, selon les représentants des forces de l’ordre. Un manifeste de 180 pages attribué à Payton Gendron affirme que la fusillade a été perpétrée pour générer une « atmosphère de peur et de changement » dans laquelle une révolution suprémaciste blanche pourrait avoir lieu, et comprend l’approbation de nombreuses théories de conspiration racistes et antisémites propagées sur un forum de discussion 4chan. Payton Gendron est accusé d’avoir perpétré l’attaque alors qu’il portait un gilet de protection et était armé d’un fusil d’assaut et d’armes de poing. Bien que Joseph Gramaglia ait choisi de ne pas divulguer les détails de l’achat présumé du fusil de type AR-15 utilisé lors de la fusillade, un armurier d’Ellicottville, dans l’État de New York, a déclaré au New York Times qu’il avait vendu légalement l’arme à feu à Payton Gendron « au cours des derniers mois ». La fusillade a été diffusée en direct sur Twitch, bien que la plateforme appartenant à Amazon ait déclaré à CNN que le flux avait été supprimé moins de deux minutes après le début des violences.

Ce qu’il faut surveiller

Payton Gendron a plaidé non coupable de meurtre au premier degré, et pourrait être condamné à la prison à vie sans libération conditionnelle s’il est reconnu coupable.

Wendy Rogers, sénatrice de l’Arizona et membre du groupe d’extrême droite Oath Keepers, semble approuver une théorie du complot sans preuve selon laquelle la fusillade de Buffalo serait une opération gouvernementale. Wendy Rogers a écrit samedi sur la plateforme de médias sociaux d’extrême droite Gettr que « l’été des Fed boys a commencé à Buffalo ». Le post de Wendy Rogers – un jeu de mots sur le titre d’une chanson de Chet Hanks – faisait allusion à la théorie du complot selon laquelle les agents du gouvernement, ou « fédéraux », orchestrent secrètement des fusillades de masse pour créer un soutien aux lois sur le contrôle des armes à feu ou pour détourner l’attention d’autres problèmes.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Zachary Snowdon Smith