Au Mexique, un tribunal a inculpé cinq hommes accusés d’avoir enlevé et tué des Américains au début du mois. Une branche du cartel du Golfe avait laissé les hommes ligotés dans une rue de Matamoros avec une pancarte les accusant des meurtres, selon un procureur local, dans un incident qui a attisé les tensions entre les États-Unis et leur voisin du sud.
Faits marquants
- Les hommes, qui n’ont été identifiés que par leur prénom et l’initiale de leur nom de famille, ont été inculpés d’enlèvement et d’homicide international, a indiqué le bureau du procureur général de l’État mexicain de Tamaulipas dans un communiqué.
- Les procureurs et le cartel affirment que les hommes ont perpétré l’attaque et l’enlèvement de quatre Américains qui traversaient de Brownsville, au Texas, à Matamoros le 3 mars, tuant deux personnes et en blessant une autre, tandis qu’une passante a également été tuée.
- Selon le Wall Street Journal, les deux hommes ont reconnu avoir participé à l’attaque, mais affirment qu’ils n’ont pas tiré sur les Américains.
- La raison de l’attaque n’est pas claire, mais une lettre d’excuse laissée par le cartel à côté des suspects ligotés laisse entendre qu’il s’agit d’une erreur.
À surveiller
Les procureurs ont déclaré que les hommes resteront en détention pendant les six prochains mois, au fur et à mesure que l’enquête progresse.
Contexte clé
Les Américains se seraient aventurés au Mexique pour que LaTavia Washington McGee, la seule survivante indemne, puisse bénéficier d’une intervention esthétique de plastie abdominale, tandis que trois hommes voyageaient avec elle pour la conduire et l’aider à se rétablir. Selon le FBI, les Américains se sont rapidement retrouvés sous le feu de l’ennemi après avoir franchi la frontière, et ont été tirés de leur camionnette de location pour être embarqués dans un autre véhicule qui a pris la fuite. Les autorités ont retrouvé les Américains quatre jours plus tard dans une planque à l’extérieur de Matamoros, où deux des hommes – Zindell Brown et Shaeed Woodard – ont été retrouvés morts et Eric James Williams a été découvert avec des blessures par balle aux jambes. Le procureur général américain Merrick Garland a promis que le ministère de la justice serait « impitoyable » dans la poursuite des responsables de l’attaque, bien que personne n’ait encore été inculpé aux États-Unis.
Tangente
La semaine dernière, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a fustigé les législateurs républicains qui avaient suggéré d’envoyer l’armée américaine au Mexique pour combattre les cartels, en déclarant : « Nous ne sommes pas un protectorat des États-Unis, ni une colonie des États-Unis ». Lundi, M. López Obrador a également dénoncé une série d’avis de voyage du département d’État recommandant aux Américains de ne pas se rendre dans 30 des 32 États du Mexique ou de faire preuve d’une prudence accrue lorsqu’ils s’y rendent, seuls les États du Yucatan et de Campeche étant considérés comme des zones où les Américains peuvent « faire preuve de précautions normales ». Lors d’une conférence de presse, le président a insisté sur le fait que « le Mexique est plus sûr que les États-Unis », même si le taux d’homicide du pays – 28 pour 100 000 habitants – est quatre fois plus élevé que celui des États-Unis, selon la Banque mondiale.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Nicholas Reimann
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