De nombreux salariés, mais aussi dirigeants, sont confrontés à une crise de sens, phénomène renforcé par la prise de recul induite par la pandémie en 2020 et les confinements. Ces périodes ont été propices pour se recentrer sur l’essentiel et se poser les questions fatidiques, ces fameuses questions existentielles et philosophiques sur la place occupée dans le monde.
Un mal être symptomatique
Si bien qu’au moment de la reprise de « la vie normale », le moteur semble noyé, enrayé. L’élan a disparu, laissant place à un vague à l’âme parfois difficile à surpasser. Pour être épanoui, l’être humain a souvent besoin de se sentir vivre, de se sentir utile, de sentir qu’il contribue à quelque chose d’utile, de constructif, satisfaisant dans tous les cas ses valeurs essentielles.
Lorsque les aspirations profondes ne trouvent pas prise dans la vie réelle, que la cohérence se fait absente, le désintérêt, le désengagement, le désinvestissement s’installent.
Il est pour autant souvent difficile de prendre le recul nécessaire pour mettre en place les actions qui permettraient d’aller vers plus de cohérence. En effet la réalité et l’inertie font beau jeu pour freiner cet appel profond. Les contraintes, les engagements, les obligations courantes, les loyautés, les croyances, sont autant de choses à questionner, à revoir, à réactualiser. Ce qui était vrai et bon pour nous dans le passé, ne l’est peut-être plus aujourd’hui. Toutefois ce saut dans l’inconnu, avec ce qu’il implique de deuil à faire et de courage à trouver pour avancer, effraie. C’est naturel, tant nous sommes partagés entre besoin de se sentir en sécurité et le besoin d’évoluer vers nos aspirations et envies profondes.
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Une résonance mondiale
A l’échelle mondiale, cette quête de sens est une bonne nouvelle et semble corrélée aux problématiques internationales concernant l’écologie, la biodiversité, le réchauffement climatique, l’égalité des chances, la place des femmes dans la société, etc. Elle démontre que le besoin de chacun de vouloir contribuer à un effort commun vers une société plus sensée, qui donne sa pleine place et considération à chacun, se renforce. Si chacun, en effet, trouvait la force et l’opportunité d’évoluer vers ce qui l’anime le plus et d’incarner ce qu’il est au quotidien, la société évoluerait probablement plus rapidement vers une richesse authentique, probablement plus d’harmonie, en s’appuyant sur des motivations profondes, moins superficielles.
La voie de l’accompagnement
Pour dépasser de façon plus efficace les blocages qui ralentissent les prises de conscience, les décisions et donc l’action, un accompagnement professionnel est parfois conseillé et d’une grande utilité. Les plus grands dirigeants se font en effet coachés pour atteindre plus sereinement leurs objectifs. En quoi chaque personne ne pourrait-elle pas tirer bénéfice d’un accompagnement similaire pour atteindre, comme il est souvent dit, la « meilleure version d’elle-même ». Cette formulation est assez intrigante en soi puisqu’elle induit que nous serions des versions dégradées de nous-mêmes ! C’est assez déplaisant… Mais finalement, savons-nous qui nous sommes? La question réside finalement le plus souvent dans cette question à la fois simple et complexe : qui suis-je au fond aujourd’hui? Qu’ai-je envie de devenir pour me sentir « à ma place »?
C’est justement ce que propose le coaching que l’on pourrait ici baptiser « coaching existentiel », qui vise à aider la personne accompagnée à y voir plus clair, à remettre à plat ses envies, valeurs, besoins et aspirations d’aujourd’hui. Cela permet également de faire le point sur les forces qu’elle peut capitaliser, renforcer, mieux déployer, en accord avec sa personnalité, sa singularité. En retrouvant une forme de lucidité sur les facettes qui la compose, mais aussi ses contradictions et ses lignes de force, il devient possible et plus facile d’acter des choix, des orientations pour trouver ou créer, occuper la place la plus juste, celle qui permettra de se révéler, de s’épanouir au mieux, en plein accord avec ses convictions et aspirations profondes.
En tant que coach professionnel, j’ai pu constater que la lucidité qu’apporte un accompagnement sur ces questions permet de répondre parfaitement à cette quête de sens, en révélant et faisant résonner la singularité de chacun dans sa réalité. Ainsi, les personnes qui cherchent à poser des mots sur leur « mission de vie » ou de définir le sens de leur existence, trouvent leurs réponses propres, et non celles que les médias, leur éducation, leurs croyances ou la société leur imposent.
Il est important ici de préciser que l’approche du coaching, encore mal connu, diffère des approches de psychanalyse et de psychothérapie. Le coaching a essentiellement vocation à agir au présent pour mieux se projeter dans l’avenir et progresser vers un futur désiré. Il ne s’agit pas de revisiter des traumatismes passés pour les réparer par exemple, mais de « faire avec » pour avancer, estimant qu’ils font partie de l’histoire de la personne accompagnée.
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