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La vente sous forme de NFT de la radio d’une rescapée du Bataclan

Un chirurgien a tenté de vendre aux enchères la radio médicale d’une patiente, victime des attentats du 13-Novembre au Bataclan.


 

Le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, monte au créneau… Mais non pas pour parler en cette période de pandémie de l’état de progression de la transmission de la Covid, mais pour dénoncer un acte qu’il définit comme « odieux » : le Professeur Emmanuel Masmejean, un chirurgien de l’AP-HP, a tenté de vendre pour l’équivalent de 2700 dollars un « NFT » (non-fungible token) sur une plateforme spécialisée (OpenSea) de la radio d’une survivante qu’il avait opérée, et sur laquelle on voit un avant-bras transpercé par une balle de Kalachnikov.
Rappelons qu’un NFT ou jeton non fongible est une forme de certificat virtuel de propriété de bien immatériel inscrit sur une blokchain. Un fait dénoncé par Médiapart qui n’a pas manqué de faire réagir alors qu’en ce moment même se déroule le procès des attentats de novembre 2015 à Paris… à commencer par les associations des victimes comme 13onze15 qui parle « d’un acte odieux et révoltant » mais tient à rappeler que c’est un acte « isolé et non représentatif du travail réalisé par les professionnels de santé de l’AP-HP » en qui ils ont « toute confiance ».
Du côté de la direction générale de l’AP-HP, Martin Hirsch a parlé de « saisir le conseil de l’ordre », chargé de veiller au maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement liés à l’exercice de la médecine mais également de saisir la justice « en application de l’article 40 du code pénal ».
Un recours au nom de l’obligation, « pour toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire, dans l’exercice de leurs fonctions », de signaler des crimes ou délits dont il a connaissance dans sa fonction.

 

 

De son côté le chirurgien qui avait reconnu les faits auprès du site d’investigation, a retiré depuis l’offre mais il peut s’attendre à de représailles juridiques de la part de la victime radiographée. Cette dernière qui a condamné par le biais de son avocate Me Elodie Abraham la démarche mercantile du médecin, a précisé qu’il ne lui a jamais demandé l’autorisation de rendre publique sa fracture… Une infraction au secret médical.

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