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La génération Z : confrontée au stress mais animée par la conviction d’un avenir meilleur

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La génération Z : confrontée au stress mais animée par la conviction d'un avenir meilleur. Getty Images

De nombreux jeunes de la génération Z nourrissent de grands espoirs pour l’avenir, mais recherchent toujours un soutien dans leur parcours professionnel. Voici quelques conseils pour choisir le bon mentor et gérer efficacement le stress tout au long de votre carrière.

Un article de Mark C. Perna pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie

 

Le stress n’est pas l’apanage d’une seule génération, mais si c’était le cas, la génération Z pourrait bien avoir l’avantage. Selon un récent sondage Gallup, seuls 15 % des membres de la génération Z ont déclaré que leur santé mentale et leur bien-être étaient « excellents ».

Ce chiffre est d’autant plus surprenant que, dans la même étude, 76 % des personnes interrogées se sont déclarées optimistes quant à l’avenir et 82 % sont convaincues qu’elles atteindront un jour leurs objectifs. Cet optimisme est particulièrement fort chez les personnes noires, qui sont 44 % à penser que l’avenir leur réserve de belles surprises (contre 30 % des personnes hispaniques et 31 % des personnes blanches).

Comment peut-on concilier deux états émotionnels aussi opposés ? C’est la question que se pose la génération Z, nourrie par une confiance en ses compétences, mais confrontée à un monde en perpétuelle évolution et rempli d’incertitudes.

Tout cela a un impact sur la façon dont la génération Z aborde le monde du travail. « La génération Z arrive sur le marché du travail à un moment différent de celui des générations précédentes », explique David Tarner, directeur du marketing des candidats chez ManpowerGroup Amérique du Nord. « Ils peuvent exercer de 5 à 10 carrières différentes au cours de leur vie, ce qui peut être formidable, mais peut aussi donner lieu à un sentiment d’incertitude. Et cette incertitude peut être stressante. »

Mark C. Perna, auteur de cet article, a récemment pris contact avec M. Tarner par courrier électronique pour discuter de l’état d’esprit de la génération Z et de l’importance des mentors dans leur réussite.

 

Une vision différente du travail

Il n’est probablement pas surprenant que les travailleurs de la génération Z aient une vision du travail très différente de celle des générations qui les ont précédés. « Ils considèrent généralement que le travail fait partie de la vie, mais qu’il n’en est pas le sens », explique M. Tarner. « Ils préfèrent souvent que le travail s’intègre à des choses qu’ils considèrent comme plus importantes, telles que la qualité de vie, le temps passé avec les amis et la famille, les expériences intéressantes comme les voyages. »

Pourtant, nombreux sont les membres de la génération Z qui ressentent une sorte de résignation face aux défis qu’ils doivent affronter, surtout lorsqu’ils observent les mêmes obstacles que leurs parents. Selon M. Tarner, l’environnement économique joue un rôle crucial : les jeunes ont du mal à répondre à leurs obligations financières. « Qu’il s’agisse du remboursement des prêts étudiants ou de la hausse des prix des logements et des denrées alimentaires, la pression financière pèse lourdement sur de nombreux jeunes », explique-t-il.

Cela a conduit la génération Z à avoir des attentes plus élevées de la part de leurs employeurs. M. Tarner souligne que 60 % des employés de cette génération s’attendent à ce que leur employeur leur offre des parcours de développement de carrière personnalisés, comprenant des conseils réguliers, des mentors qualifiés et des plans de progression transparents adaptés à leurs objectifs personnels. Il insiste sur le fait que cela devrait inciter les employeurs à fournir ce type de soutien autant que possible.

 

L’importance du mentorat

Sans surprise, Gallup a également constaté que les membres de la génération Z qui ont un mentor dans leur vie obtiennent un indice d’optimisme nettement plus élevé. Un tiers (32 %) des personnes interrogées ont déclaré qu’un adulte les soutenait activement dans leur vie. Ces personnes étaient plus de deux fois plus susceptibles que leurs pairs de se sentir confiantes dans leur avenir.

Cette constatation s’applique manifestement au système éducatif, mais il y a également des arguments de poids en faveur du mentorat sur le lieu de travail. La difficulté réside dans le fait que les jeunes travailleurs devront être proactifs dans la recherche d’un bon mentor. « Les jeunes travailleurs doivent être pleins de ressources, mais ils doivent également être proactifs pour exploiter celles-ci », explique M. Tarner.

La connaissance de soi devrait être une priorité absolue pour les jeunes travailleurs en début de carrière. « Où espérez-vous aller ? Si vous n’êtes pas sûr, commencez par un plan qui donne la priorité à la découverte », déclare-t-il. « Une fois que vous aurez identifié une voie qui vous semble intéressante, il vous sera plus facile de trouver des mentors et d’expliquer ce que vous espérez retirer de cette relation. Il est également important de réfléchir à ce que vous avez à offrir : faites en sorte que la relation soit également bénéfique pour votre mentor. Que pouvez-vous lui apporter en retour ? »

Naturellement, le mentorat profite également à l’organisation. « Globalement, les organisations sont confrontées à un déséquilibre croissant entre les travailleurs de la génération Z qui entrent rapidement sur le marché du travail et les employés plus expérimentés qui partent », prévient M. Tarner. « D’ici 2030, la génération Z représentera 58 % de la main-d’œuvre. Ce fossé démographique qui se creuse entraîne des défis de talents à multiples facettes : la perte de connaissances générationnelles des baby-boomers qui partent à la retraite et la génération Z qui cherche à mettre à jour ses compétences techniques et interpersonnelles, et les travailleurs en milieu de carrière qui ont besoin de se requalifier pour assumer de nouvelles fonctions. »

Gestion du stress

S’il est clair que de nombreux travailleurs de la génération Z ressentent beaucoup de stress, David Tarner propose quelques conseils pour l’atténuer, du moins au travail.

  1. Commencez par de petites choses. « Il est naturel d’hésiter à demander de l’aide. Mais cela peut être moins décourageant si vous commencez par un engagement faible. Tendez la main et demandez simplement un appel. Fixez un ordre du jour précis. Si vous avez le déclic et que cela débouche sur quelque chose de plus, tant mieux. Dans le cas contraire, il est bon de le savoir », ajoute-t-il. « En commençant plus modestement, vous êtes moins intimidé en tant que demandeur. Et pour le mentor, il y a beaucoup plus de chances qu’il accepte quelque chose qui demande moins de temps. »
  2. Trouvez votre spécialité. « Il est difficile de rester à jour sur tous les sujets, alors concentrez-vous sur un qui vous semble essentiel. Devenez l’expert de l’équipe dans un outil, une nouvelle technologie et apportez de nouvelles connaissances à l’équipe dans ce domaine », explique M. Tarner. « Partagez ce que vous apprenez avec l’équipe et vous deviendrez la personne de référence sur ce sujet. En réduisant votre champ d’action, vous commencerez à voir des réussites. Vous recevrez des commentaires positifs et votre confiance en vous grandira. »
  3. Identifiez vos forces. « Ne vous contentez pas de l’opportunité la plus évidente », recommande M. Tarner. « Réfléchissez vraiment au type de travail qui vous plaît le plus : voulez-vous rencontrer des gens ? Ou préférez-vous rester seul chez vous sur votre ordinateur ? Aimez-vous avoir des directives claires ou préférez-vous avoir plus de liberté pour être créatif ? Aimez-vous travailler avec des chiffres ou préférez-vous faire quelque chose de plus artistique ? »
  4. Faites preuve d’ingéniosité et de générosité. « Il existe un nombre presque illimité de ressources à votre disposition en ligne », explique M. Tarner. « Cependant, il est essentiel de faciliter la collaboration avec vous. Renseignez-vous sur ce que vous essayez d’accomplir et trouvez des moyens d’aider les autres en cours de route. Et lorsque vous arrivez au sommet, tendez la main à ceux qui suivent. »

 

Bien que les jeunes travailleurs de la génération Z puissent se sentir désavantagés en début de carrière, un avenir prometteur attend ceux qui sont prêts à le saisir. Si vous vous reconnaissez dans cette description, laissez-vous guider : trouver le bon mentor pourrait être la première étape d’un parcours professionnel vous menant vers la réalisation de vos aspirations et le bonheur dans la vie.

 


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