Issu du magazine | Paris donne aux JO un bel environnement

« Paris 2024 a mis la durabilité au cœur de son projet depuis sa candidature. Ce n’est pas un plus mais l’essence même de notre projet. Nous sommes convaincus que les grands événements ont un impact environnemental et que c’est notre rôle de le réduire au maximum », explique Georgina Grenon. Dans cette optique, les équipes organisatrices ont mis l’impact carbone au centre de leurs préoccupations afin de s’aligner avec l’Accord de Paris. Qu’est-ce que ça implique ? De réduire ses émissions de moitié et de financer des projets de contribution climatique.

Très tôt, dès 2017, le Comité a pris des décisions structurantes pour être à la hauteur de ses ambitions. La première mission, celle d’utiliser des infrastructures existantes ou temporaires, a été remplie à 95 %. La seule infrastructure construite pour les Jeux est le Centre aquatique pour les besoins des épreuves de plongeon. Le Village olympique est en réalité un écoquartier, dans lequel 6 000 personnes vont vivre et travailler. Il était donc primordial pour l’organisation de bâtir quelque chose de durable. C’est chose faite puisque les structures, principalement en bois et matériaux récupérés, présentent 30 % de carbone en moins par rapport aux constructions actuelles. « Il était important d’aller chercher d’autres réductions d’empreinte carbone dans toutes nos installations pour montrer qu’il est possible de réduire les émissions et de laisser un héritage durable », développe Georgina Grenon.

Innover pour un futur décarboné

Alors que s’approche à grands pas la cérémonie d’ouverture des Jeux, Paris 2024 a publié un rapport sur sa stratégie, « Héritage & Durabilité ». Celui-ci présente les réalisations et avancées à date du comité d’organisation et de son écosystème pour l’organisation de Jeux plus responsables sur les plans environnementaux et sociaux. Il sert aussi, d’ores et déjà, à transmettre les nouvelles méthodes et solutions concrètes conçues par Paris 2024 au monde de l’événementiel sportif. Pour Georgina Grenon, les Jeux olympiques de Paris seront des Jeux « laboratoires » qui feront état de grandes innovations. Par exemple, il y a l’alimentation électrique des Jeux, en énergie 100 % renouvelable via le réseau. Les équipes de Paris 2024 ont cherché à créer, avec Enedis, des infrastructures pérennes pour sécuriser les réseaux, en utilisant les groupes électrogènes seulement en backup. « Les Jeux ont ce pouvoir de rassembler et d’aligner les étoiles pour provoquer des choses nouvelles », affirme Georgina Grenon. « Grâce à ces initiatives, nous avons réduit nos émissions liées à l’énergie de 80 % », se félicite la directrice Excellence environnementale. Un contraste avec les Jeux olympiques de Londres où pas moins de quatre millions de litres de diesel avaient été brûlés tout au long de la compétition pour produire de l’électricité.