Israël effectue de nouvelles frappes à Gaza alors que les dirigeants occidentaux exhortent les autres puissances du Moyen-Orient à éviter l’escalade

Israël a effectué de nouvelles frappes aériennes dans la bande de Gaza, y compris dans la partie sud de l’enclave où les civils ont reçu l’ordre de se rendre, tôt lundi.

Faits marquants

• Selon Reuters, les frappes aériennes israéliennes de lundi ont principalement visé le centre et le nord de la bande de Gaza, bien que le New York Times, citant des médias palestiniens, ait rapporté qu’une frappe sur la ville méridionale de Rafah – près du point de passage frontalier avec l’Égypte – a tué au moins 29 personnes.
• Dimanche, la Maison-Blanche a publié une déclaration commune de M. Biden et des dirigeants de la France, du Canada, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni, dans laquelle ils réitèrent leur soutien à Israël tout en appelant au respect du droit humanitaire international.
• Cette déclaration salue l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, tout en appelant les partenaires du Moyen-Orient à empêcher le conflit de s’étendre.
• Les craintes d’escalade surviennent alors que l’armée israélienne a mené des frappes aériennes contre des cibles au Liban et en Syrie au cours du week-end et en Cisjordanie occupée, tandis que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a averti le Hezbollah de ne pas s’impliquer dans le conflit.
• La troisième cargaison d’aide humanitaire a franchi lundi la frontière de Rafah entre l’Égypte et la bande de Gaza.

Trame

Des responsables de Washington ont exhorté Israël à retarder son projet d’invasion terrestre de la bande de Gaza, a rapporté dimanche le New York Times, citant plusieurs responsables américains anonymes. Selon le rapport, le gouvernement américain souhaite disposer de plus de temps pour garantir la libération des otages détenus à Gaza et l’acheminement d’une aide humanitaire adéquate dans le territoire. Il n’est pas certain qu’Israël ait l’intention d’approuver cette demande, mais ses responsables militaires ont déclaré lundi que ses forces avaient mené des raids ciblés dans le territoire au cours de la nuit, parallèlement à la nouvelle série de frappes aériennes.

Contra

Alors que les États-Unis et leurs alliés européens ont exprimé leur soutien au droit d’Israël à se défendre et à cibler le Hamas après son attaque meurtrière contre Israël le 7 octobre, certains responsables de l’Union européenne ont appelé à la prudence dans la poursuite des frappes contre Gaza. À la veille d’une réunion avec le ministre des affaires étrangères de l’UE, le plus haut diplomate de l’Union, Josep Borrell Fontelles, a appelé à une pause humanitaire dans les frappes. Dans un autre billet publié sur le site web de l’UE, M. Borrell a appelé à une communication politiquement cohérente sur le conflit entre Israël et le Hamas. Il a déclaré qu’il avait été informé, lors de récents entretiens avec des dirigeants arabes, de « l’impression que l’UE a deux poids, deux mesures, notamment en raison de notre position ferme sur l’Ukraine par rapport à nos positions perçues sur Israël et la Palestine ».

À surveiller

Dimanche, M. Netanyahou a tenu une réunion avec ses principaux responsables militaires. Le ministre de la défense du pays, Yoav Gallant, a déclaré que l’offensive terrestre dans le territoire était imminente et que l’opération pourrait durer « un, deux ou trois mois, mais à la fin, il n’y aura plus de Hamas ». L’implication du Hezbollah, milice basée au Liban, dans un éventuel conflit élargi reste une source d’inquiétude pour les dirigeants mondiaux. Des responsables du gouvernement américain auraient exhorté M. Netanyahou à ne pas mener de frappes préventives contre le groupe, ce qui pourrait l’entraîner dans la guerre.

Nombre important

222. C’est le nombre d’otages – étrangers et israéliens – détenus à Gaza, a déclaré lundi l’armée israélienne. Le nombre d’otages détenus dans le territoire palestinien a fait l’objet d’une certaine confusion, le Hamas lui-même ayant laissé entendre qu’il ne disposait pas d’un décompte exact.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray

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