➡ Vivez intensément Cannes 2021 avec notre envoyé spécial Théodore Laurent. Informations, coulisses, interviews en direct de la Croisette avec Forbes.
➡ FILMS DU JOUR
Annette de Leos Carax
Le 6e long-métrage du cinéaste français est sélectionné et présenté à l’ouverture et en compétition dans la “sélection officielle” du festival de Cannes 2021. La comédie musicale raconte le délitement d’un couple de stars, Henry (Adam Driver), comédien de stand-up, et Ann, soprano de renommée internationale, (Marion Cotillard) suite à la naissance de leur fille, Annette. Quelque chose va alors se briser chez Henry qui sombre doucement dans une folie destructrice.
Si le film a conquis le public du Grand Théâtre Lumière, mardi en ouverture, il divise la critique. Eric Neuhoff s’est montré très véhément envers le cinéaste français pour Le Figaro : “Carax possède un sens certain du pompeux. Il filme en majuscules. il croit aborder le sublime ; il frôle souvent le ridicule.” A l’inverse, Le Monde est dithyrambique : “Film incroyablement inspiré, qui nous expose sans rémission au mal qui empoisonne le cœur de l’homme”. La durée du film, 2h20, est également reprochée par certains titres de presse.
Date de sortie : 7 juillet 2021
Le Genou d’Ahed de Nadav Lapid
Pour son premier long-métrage présenté en sélection officielle, Nadav Lapid a choisi comme personnage central un réalisateur dont on connaît juste l’initiale, Y. Il se rend dans un village reculé du désert pour y présenter son dernier film et obtenir les fonds nécessaires pour la production du prochain. Ce dernier doit traiter de la militante palestinienne Ahed, qui a giflé un soldat alors qu’elle avait 16 ans. Un agent de l’État avait indiqué sur Twitter que la jeune militante aurait dû recevoir une balle dans la rotule, d’où le nom du film. Pour pouvoir être subventionné, il doit signer un formulaire qui le contraint à respecter les directives du ministère de la Culture israélienne.
Le film prend des allures très politique, le personnage principal étant le reflet de Nadav Lapid. Le cinéaste se montre durant 1h40 très critique envers l’État israélien qui “vomit tout ce qui est différent” et censure tout ce qui va à l’encontre de son idéologie.
Date de sortie : 15 septembre 2021
Tout s’est bien passé de François Ozon
Le très productif François Ozon, un film par an, revient avec l’adaptation du roman éponyme d’Emmanuèle Bernheim, centré sur la question du droit de mourir dans la dignité. Sophie Marceau campe le rôle d’une écrivaine qui accompagne son père (André Dussollier) jusqu’à son dernier souffle. Ce dernier souhaite mettre fin à ses jours depuis depuis un accident vasculaire cérébral qui lui a fait perdre toute autonomie.
François Ozon arrive à traiter avec légèreté un sujet aussi sérieux et sensible que le suicide assisté. Il est bien aidé par un André Dussollier irrésistible dans ce rôle d’anti-héros râleur et désabusé. Le public du Grand Théâtre Lumière ne s’y est pas trompé, il a multiplié les applaudissements en faveur de l’acteur septuagénaire à la fin de la projection. Sophie Marceau incarne avec excellence toute l’ambivalence du film, tragique par moments, drôle et touchante par d’autres.
Date de sortie : 22 septembre 2021
➡ LA DÉCLA DU JOUR | Lors de la conférence de presse qui a suivi la projection du film Annette, Léos Carax a mis fin à l’interview d’une manière assez singulière : à la suite d’une question posée par un confrère, le cinéaste s’est levé en disant “Je dois aller pisser, je reviens”. Vidéo ici.
https://twitter.com/Festival_Cannes/status/1412410034575773699
➡ L’INFO DU JOUR | La sélection Un Certain regard a débuté mercredi avec Onoda du français Arthur Harari. Cette fresque est inspirée de l’histoire d’un soldat japonais qui refusait de croire à la défaite de son pays durant la guerre du Pacifique.
Considéré parfois comme l’antichambre de la compétition, cette section est destinée à mettre en avant les films originaux et les talents de demain. Une quinzaine de films sont en lice, évalués par un jury composé généralement de cinq membres. Cette année, il réunit la réalisatrice algérienne Mounia Meddour (Papicha), l’actrice française Elsa Zylberstein, le réalisateur argentin Daniel Burman (Le Fils d’Elias), et le réalisateur et acteur américain Michael Covino, lui-même Coup de Cœur du Jury en 2019 avec son film The Climb. Il est présidé par la réalisatrice anglaise Andrea Arnold (lauréate de trois Prix du Jury à Cannes, avec Red Road, Fish Tank et American Honey).
La sélection indépendante du festival de Cannes, la Quinzaine des Réalisateurs, a également débuté ce mercredi avec Ouistreham d’Emmanuel Carrère. Adapté du roman Le quai de Ouistreham de la journaliste Florence Aubenas, présente dans le classement 40 femmes Forbes, le film s’étend sur la vie des travailleurs précaires. Juliette Binoche y incarne une célèbre écrivaine, Marianne Winckler, déterminée à montrer ce qu’est la vie de cette “autre France”, et à vivre cette vie, temporairement.
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