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États-Unis : 3 évolutions majeures à prévoir sur le marché de l’emploi en 2025

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États-Unis : 3 évolutions majeures à prévoir sur le marché de l'emploi en 2025. Getty Images

Si vous vous attendiez à ce que la croissance du marché de l’emploi aux États-Unis se maintienne en 2025, il est temps de reconsidérer vos attentes. Un retournement de tendance, ou au mieux un ralentissement significatif, paraît désormais inévitable.

 

Tous les indicateurs pointent dans cette direction. Avec les élections américaines de 2024 désormais passées, les priorités affichées par le parti au pouvoir ne laissent plus de place au doute.

Fort de 27 années d’expérience en tant que coach de carrière indépendant, j’ai accompagné mes clients à travers sept élections présidentielles et en ai vécu huit autres à l’âge adulte. Cette expérience m’a appris à détecter les signaux annonciateurs de changement. Plutôt que de m’aventurer dans des prédictions trop détaillées, je vous propose de décrypter trois grandes tendances qui, selon moi, se dessinent pour le marché de l’emploi.

 

  1. Le taux de chômage devrait augmenter.

Deux éléments rendent cette prédiction presque certaine. D’une part, le taux de chômage, historiquement bas autour de 4 %, se maintient à ce niveau depuis 36 mois — un record. Les cycles habituels d’expansion et de contraction du marché pourraient naturellement provoquer une hausse. Mais d’autres forces entrent en jeu : le président américain élu a déjà annoncé son intention de revenir sur de nombreuses mesures mises en place par son prédécesseur, qui ont largement contribué à stimuler l’économie et l’emploi. Vous pouvez avoir un autre avis, mais pour ma part, le constat est clair.

 

  1. La création d’emplois devrait connaître un ralentissement durable.

Si le premier trimestre pourrait encore bénéficier de l’élan des années fastes, les perspectives à long terme s’assombrissent pour une économie qui ne favorise pas activement la classe moyenne. À titre d’exemple, l’adoption du Plan de sauvetage américain début 2021, avec ses 1,9 billion de dollars injectés principalement dans les foyers de la classe moyenne, avait rapidement stimulé la demande de biens et services. Cette dynamique avait, à son tour, favorisé le maintien et la création d’emplois. Mais les mesures phares de l’administration précédente, qui avaient pour objectif de soutenir la création d’emplois, semblent aujourd’hui vouées à être abandonnées. Ce contexte augure donc un ralentissement marqué et durable sur le front de l’emploi.

 

  1. La répression des immigrés ne créera pas d’emplois et fera grimper l’inflation.

L’histoire le montre : les immigrants ont toujours été un moteur pour l’économie, et ce dans tous les pays. Motivés par l’ascension sociale, ils acceptent volontiers des emplois que les citoyens locaux rechignent souvent à occuper, généralement pour des salaires inférieurs. Cela contribue à maintenir les coûts bas dans des secteurs clés comme l’agriculture, les produits d’origine animale ou encore des services comme l’entretien des bâtiments et l’aménagement paysager. Si ces travailleurs sont retirés du marché, les effets seront doubles. D’une part, les salaires baisseront pour les employés réintégrant ces postes, mais augmenteront légèrement — et insuffisamment — pour une minorité occupant les emplois vacants. D’autre part, les coûts de production s’élèveront, ce qui fera grimper les prix des produits et services et alimentera l’inflation. En conséquence, cette politique ne créera pas de nouveaux emplois, mais ne fera que redistribuer ceux existants tout en augmentant le coût de la vie. Cela pourrait renverser la tendance actuelle d’une inflation maîtrisée aux États-Unis, qui est passée de 9,1 % à 2,5 %, un niveau bien inférieur à celui des autres pays industrialisés.

 

Une contribution de Eli Amdur pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie


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