Lorsqu’un conflit ou une guerre fait la une des journaux, cela peut provoquer des sentiments tels que la peur, la tristesse, la colère et l’anxiété, quel que soit l’endroit où l’on vit. Voici quelques conseils sur la manière d’aborder la conversation avec vos enfants et de leur apporter soutien et réconfort.
- Découvrez ce qu’il sait déjà et ce qu’il ressent
Choisissez un moment et un lieu où vous pouvez aborder le sujet naturellement et où votre enfant se sentira plus à l’aise pour parler librement, par exemple lors d’un repas en famille. Essayez d’éviter d’aborder le sujet juste avant le coucher.
Un bon point de départ consiste à demander à votre enfant ce qu’il sait et ce qu’il ressent. Certains enfants ne savent pas grand-chose de ce qui se passe et n’ont pas envie d’en parler, tandis que d’autres s’inquiètent en silence. Avec les plus jeunes, le dessin, les histoires et d’autres activités peuvent aider à ouvrir la discussion.
Les enfants peuvent découvrir les nouvelles de différentes manières, il est donc important de vérifier ce qu’ils voient et entendent. C’est l’occasion de les rassurer et éventuellement de corriger les informations inexactes qu’ils ont pu trouver en ligne, à la télévision, à l’école ou auprès de leurs amis.
Un flux constant d’images et de titres bouleversants peut donner l’impression que la crise nous entoure. Les jeunes enfants peuvent ne pas faire la différence entre les images à l’écran et leur propre réalité et croire qu’ils sont en danger immédiat, même si le conflit se déroule loin d’eux. Les enfants plus âgés peuvent avoir vu des choses inquiétantes sur les médias sociaux et être effrayés par l’escalade des événements.
Il est important de ne pas minimiser ou rejeter leurs inquiétudes. S’ils posent une question qui peut vous sembler extrême, comme « allons-nous tous mourir ? », rassurez-les en leur disant que cela n’arrivera pas, mais essayez aussi de savoir ce qu’ils ont entendu et pourquoi ils craignent que cela se produise. Si vous pouvez comprendre d’où vient l’inquiétude, vous serez plus à même de la rassurer.
Veillez à reconnaître ses sentiments et à l’assurer que ce qu’il ressent est naturel. Montrez-lui que vous l’écoutez en lui accordant toute votre attention et rappelez-lui qu’il peut vous parler ou parler à un autre adulte de confiance quand il le souhaite.
- Restez calme et adaptez votre discours à l’âge de votre enfant
Les enfants ont le droit de savoir ce qui se passe dans le monde, mais les adultes ont aussi la responsabilité de les protéger de la détresse. C’est vous qui connaissez le mieux votre enfant. Utilisez un langage adapté à son âge, observez ses réactions et soyez sensible à son niveau d’anxiété.
Il est normal que vous vous sentiez triste ou inquiet de ce qui se passe. Mais gardez à l’esprit que les enfants prennent leurs repères émotionnels des adultes, alors essayez de ne pas trop partager vos craintes avec votre enfant. Parlez calmement et faites attention à votre langage corporel, notamment à vos expressions faciales.
Dans la mesure du possible, rassurez vos enfants en leur disant qu’ils sont à l’abri de tout danger. Rappelez-leur que de nombreuses personnes travaillent dur dans le monde entier pour mettre fin au conflit et trouver la paix.
Rappelez-vous qu’il est normal de ne pas avoir la réponse à toutes les questions. Utilisez les sites web d’organismes de presse réputés ou d’organisations internationales comme l’UNICEF et l’ONU. Expliquez-leur que certaines informations en ligne ne sont pas exactes et rappelez-leur qu’il est important de trouver des sources fiables.
- Enseignez-lui la compassion
Les conflits s’accompagnent souvent de préjugés et de discriminations, que ce soit à l’encontre d’un peuple ou d’un pays. Lorsque vous parlez à vos enfants, évitez les étiquettes telles que « mauvaises personnes » et profitez plutôt de l’occasion pour encourager la compassion, par exemple à l’égard des familles forcées de fuir leur foyer.
Même si un conflit se déroule dans un pays lointain, il peut alimenter la discrimination à votre porte. Vérifiez que vos enfants ne sont pas victimes de brimades ou qu’ils n’y contribuent pas. S’ils ont été insultés ou malmenés à l’école, encouragez-les à vous en parler ou à en parler à un adulte en qui ils ont confiance.
Rappelez à vos enfants que tout le monde mérite d’être en sécurité à l’école et dans la société. Les brimades et la discrimination sont toujours répréhensibles et nous devrions tous faire notre part pour répandre la gentillesse et nous soutenir les uns les autres.
- Mettez l’accent sur les personnes qui aident
Il est important que les enfants sachent que les gens s’entraident par des actes de courage et de gentillesse. Trouvez des histoires positives à leur raconter.
Voyez si votre enfant aimerait participer à une action positive. Peut-être pourrait-il dessiner une affiche ou écrire un poème pour la paix, ou peut-être pourriez-vous participer à une collecte de fonds locale ou signer une pétition. Le sentiment de faire quelque chose, aussi petit soit-il, peut souvent apporter un grand réconfort.
- Terminez les conversations de façon positive
Lorsque vous mettez fin à votre conversation, il est important de vous assurer que vous ne laissez pas votre enfant dans un état de détresse. Essayez d’évaluer son niveau d’anxiété en observant son langage corporel, en vous demandant s’il utilise son ton de voix habituel et en surveillant sa respiration.
Rappelez-lui que vous vous souciez de lui et que vous êtes là pour l’écouter et le soutenir lorsqu’il se sent inquiet.
- Restez ouvert à de futures discussions
Au fur et à mesure de l’évolution du conflit, vous devez continuer à prendre des nouvelles de votre enfant pour savoir comment il va. Comment se sent-il ? A-t-il de nouvelles questions ou des choses dont il aimerait parler avec vous ?
Si votre enfant semble inquiet ou anxieux à propos de ce qui se passe, soyez attentif à tout changement dans son comportement ou ses sentiments, comme des maux de ventre, des maux de tête, des cauchemars ou des difficultés à dormir.
Les enfants réagissent différemment aux événements indésirables ; certains signes de détresse peuvent ne pas être évidents. Les jeunes enfants peuvent devenir plus renfermés que d’habitude, tandis que les adolescents peuvent manifester un chagrin ou une colère intenses. La plupart de ces réactions ne durent que peu de temps et sont des réactions normales à des événements stressants. Si ces réactions durent longtemps, votre enfant peut avoir besoin de l’aide d’un spécialiste.
Vous pouvez aider vos enfants à réduire le stress en pratiquant ensemble des activités telles que la respiration abdominale :
Respirez profondément pendant cinq secondes, en inspirant par le nez et en expirant par la bouche pendant cinq secondes.
Expliquez à votre enfant que lorsqu’il inspire, il gonfle doucement son ventre comme un ballon et que lorsqu’il expire, l’air s’échappe lentement du ballon.
Soyez prêt à parler à votre enfant s’il aborde le sujet. Si c’est juste avant le coucher, terminez par quelque chose de positif, comme la lecture d’une histoire préférée, pour l’aider à bien dormir.
- Limitez le flot d’informations
Faites attention à l’exposition de vos enfants aux nouvelles, qui sont pleines de titres alarmants et d’images bouleversantes. Envisagez d’éteindre le journal télévisé pour les jeunes enfants. Avec les enfants plus âgés, vous pouvez en profiter pour discuter du temps qu’ils consacrent à l’information et des sources d’information auxquelles ils font confiance. Pensez également à la manière dont vous parlez du conflit avec d’autres adultes si vos enfants sont présents.
Dans la mesure du possible, essayez de créer des distractions positives, par exemple en jouant à un jeu ou en allant vous promener ensemble.
- Prenez soin de vous
Vous serez mieux à même d’aider vos enfants si vous vous portez bien, vous aussi. Les enfants percevront votre propre réaction à la nouvelle, ce qui les aidera à savoir que vous êtes calme et que vous maîtrisez la situation.
Si vous vous sentez anxieux ou contrarié, prenez du temps pour vous et contactez votre famille, vos amis et des personnes de confiance. Faites attention à la manière dont vous vous informez : Essayez d’identifier des moments clés au cours de la journée pour vérifier ce qui se passe plutôt que d’être constamment en ligne. Dans la mesure du possible, prenez le temps de faire des choses qui vous aident à vous détendre et à récupérer.
Article traduit de Forbes US – Auteur : UNICEF USA (Brandvoice)
<<< À lire également : L’hôpital israélien utilise la reconnaissance faciale pour identifier les morts et les blessés de la guerre du Hamas >>>
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits