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Comment fixer des objectifs ambitieux et dépasser la peur pour les atteindre ?

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Objectifs ambitieux : dépasser la peur pour s’accomplir. Getty Images

Combien de fois avez-vous poursuivi un objectif dicté par les attentes des autres, plutôt que par vos véritables envies ? Et ces rêves audacieux, abandonnés par crainte de l’échec, au profit d’objectifs plus accessibles mais moins épanouissants ? Il est temps de dépasser ces limites et de vous reconnecter à vos aspirations profondes.

 

Caroline Adams Miller, auteure à succès de Big GoalsCreating Your Best Life et Getting Grit, définit un grand objectif comme « quelque chose qui a du sens pour vous et que vous poursuivez avec passion, car il incarne l’avenir positif que vous souhaitez construire ».

Selon elle, la poursuite d’objectifs ambitieux favorise l’épanouissement et une vie pleinement accomplie. De nombreuses études montrent qu’une vie riche de sens repose sur des efforts pour sortir de sa zone de confort et vivre des expériences de « maîtrise » alignées avec nos rêves. La poursuite d’objectifs précis et ambitieux permet d’obtenir les meilleurs résultats tout en renforçant une estime de soi solide et une confiance authentique. Par ailleurs, des recherches récentes révèlent qu’un état émotionnel positif précède souvent la réussite des objectifs, car il favorise un état d’esprit optimiste et des comportements propices à la réussite dans tous les domaines de la vie.

 

Pourquoi la peur nous dicte souvent nos choix

Si la peur vous freine dans vos ambitions, sachez que vous n’êtes pas seul(e). La coach en leadership féminin et auteure de The Courage Gap: 5 Steps to Braver Action souligne l’importance d’affronter honnêtement l’origine de nos peurs. « La peur est inscrite dans notre ADN en tant que mécanisme de survie, conçu pour nous protéger. Cependant, notre cerveau n’a pas évolué au même rythme que le monde moderne. Résultat : nous surévaluons les dangers et sous-estimons nos capacités à y faire face, ce qui nous pousse à vivre de façon excessivement prudente », explique-t-elle.

Cependant, précise-t-elle, la peur n’est pas l’ennemie. « Ce qui compte, c’est notre manière de l’appréhender. » Elle invite à revoir notre perception de la peur, non pas comme une barrière, mais comme une alliée. « Considérez-la comme un signal, et non comme un panneau d’arrêt. Une fois que nous changeons d’état d’esprit, la peur peut devenir un moteur, nous aidant à avancer avec plus de courage dans nos carrières et nos vies. Derrière elle, se cachent souvent des opportunités à saisir. »

Selon Mme Miller, la pandémie de Covid-19 a profondément modifié notre façon de définir et de poursuivre nos objectifs, parfois sans que nous le réalisions. Comme après la peste bubonique au Moyen Âge, qui a transformé les modes de vie et de travail, notre époque traverse une sorte de « Renaissance » moderne. Les pertes humaines, les avancées technologiques et les innovations imposent de repenser la réussite. « Très peu de professions fonctionnent encore comme il y a cinq ans », souligne-t-elle. Cela exige un nouvel état d’esprit basé sur la curiosité, la patience et l’humilité pour relever les défis de ce monde en mutation et atteindre nos objectifs dans ce contexte inédit.

 

Se fixer des objectifs ambitieux 

Vous vous demandez si vous êtes prêt à viser plus haut ? Selon Rachel Hollis, auteure de What If YOU Are the Answer, un signe clair que vous êtes prêt à franchir un cap dans votre vie ou votre carrière apparaît lorsque vous atteignez un objectif rêvé, mais ressentez une certaine insatisfaction. « À ce moment-là, une pensée vous traverse : jusqu’où pourrais-je aller ? », explique-t-elle.

Le Dr Warrell invite à aller au-delà des attentes imposées par les normes ou les habitudes. « Permettez-vous de rêver en grand, conseille-t-elle. Trop souvent, nous restreignons nos ambitions à ce que nous croyons devoir faire, plutôt que de nous concentrer sur ce que nous désirons réellement. »

« Il existe de nombreuses façons de définir des objectifs, mais si vous voulez mon avis, les grands objectifs reposent toujours sur trois éléments essentiels », explique Mme Hollis. « D’abord, un objectif doit avoir du sens pour vous. Travailler sur soi est un défi, et vous avez beaucoup plus de chances de réussir si c’est quelque chose que vous voulez vraiment. Ensuite, il doit être réaliste. Un objectif trop ambitieux risque de vous décourager, tandis qu’un objectif trop simple ne vous poussera pas à vous dépasser ni à ressentir la fierté d’avoir accompli quelque chose de significatif. L’idéal est de viser des objectifs que vous êtes sûr à 80 % de pouvoir atteindre avec un peu d’effort, en laissant 20 % d’incertitude pour vous motiver à donner le meilleur de vous-même. Enfin, un bon objectif doit être accompagné d’une feuille de route. Je crois fermement qu’on peut accomplir presque tout dans la vie, à condition de décomposer ses objectifs en étapes réalisables et de les atteindre petit à petit. »

Le Dr Warrell vous invite à réfléchir à des questions percutantes, comme : « Que ferais-je si l’échec n’était pas une option ? » ou « Dans dix ans, à quoi ressemblerait la version la plus audacieuse et inspirante de ma vie ? ». Prenez le temps de réfléchir à ces questions. « Notez vos pensées avec autant de détails que possible », conseille-t-elle. « Si l’exercice vous met un peu mal à l’aise, c’est souvent le signe que vous êtes sur la bonne voie. Comme je l’explique dans The Courage Gap, nos rêves sont parfois audacieux parce que notre potentiel est immense. Le simple fait d’écrire permet de clarifier la direction à suivre et les premières étapes à franchir. Vous n’avez pas besoin de tout voir d’un coup, juste la prochaine étape qui se trouve devant vous. »

Si l’idée de poursuivre un grand objectif vous terrifie au point de vous donner la nausée, rassurez-vous : c’est tout à fait normal, affirme le Dr Warrell. « Les grands objectifs nous paraissent souvent écrasants parce que nous avons tendance à fixer notre attention sur l’ensemble du chemin à parcourir – et sur l’écart entre où nous sommes et où nous voulons être – plutôt que sur la première étape à franchir », explique-t-elle.

Pour y parvenir, le Dr Warrell conseille de diviser votre objectif en étapes simples et réalisables. Misez sur le progrès plutôt que sur la perfection, et voyez l’inconfort comme un moteur plutôt qu’un obstacle. Célébrez chaque étape accomplie et imaginez la satisfaction qui vous attend à la prochaine.

 

Surmonter la peur de l’échec

Si la peur de l’échec vous paralyse, demandez-vous : craignez-vous vraiment de ne pas atteindre votre objectif ou redoutez-vous plutôt que « les autres » vous voient échouer ? Selon Hollis : « Ce n’est pas le courage qui nous manque, mais la confiance nécessaire pour affronter le regard des autres. La majorité des gens, si on leur pose la question, avouent qu’ils ont surtout peur de ce que les autres pensent d’eux. Quand on le réalise, on comprend à quel point on leur cède du pouvoir. »

Elle vous invite à réfléchir à ce que penserait votre moi de 90 ans si vous renonciez à vos rêves par peur de l’avis d’une autre personne. « Si, à 90 ans, vous ne voulez pas que l’opinion de quelqu’un ait freiné vos ambitions, pourquoi la laisser vous limiter aujourd’hui ? » conclut-elle.

 

Une contribution de Jess Cording pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie


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