Maria Schools, ce campus d’écoles situé au cœur de la capitale mais aussi disponible en ligne, a pour but de former aux métiers du monde numérique, apprendre à coder ou encore apprendre les bases du storytelling. Des réponses d’Agnès Alazard, cofondatrice du campus.
Quel est le principe de Maria Schools ?
Agnès Alazard : Maria Schools est un campus à Paris et en ligne, créé en 2020 par Annabelle Bignon et moi-même, qui a pour ambition de former ses apprenants aux comportements, aux compétences et aux métiers du numérique : apprendre le no-code, devenir product manager, ou encore maîtriser l’art du storytelling. Nos trois écoles (Lion, Maestro et Hero) s’adressent à des profils de tous horizons : personnes en reconversion, salariés de grands groupes ou de start-up, indépendants… à parité. Les formations visent à transmettre aux apprenants les compétences (soft skills et hard skills) indispensables à l’ère numérique pour accroître leur employabilité tout au long de leur vie. En s’inspirant des méthodes Montessori, sans barrières hiérarchiques imposées, dans un cadre ludique, joyeux et profondément stimulant, nous proposons une expérience d’apprentissage qui place l’interdisciplinarité, l’intelligence collective, et le partage des savoir-faire au cœur de la pédagogie. Notre devise : apprendre en faisant. Maria Schools est également une entreprise à mission, dont la raison d’être est d’œuvrer pour un monde numérique équilibré et à la portée de tous, et de permettre à chacun de se réinventer grâce à la formation tout au long de la vie.
Agnès Alazard : Nous voulons permettre à chaque individu de se réinventer, donner les moyens de maintenir son employabilité tout au long de sa carrière.
Comment est née cette idée ?
Agnès Alazard : Nous en avons été vite convaincues dans nos précédentes vies professionnelles : la formation est le levier de réussite de la transformation des individus et des entreprises, et il est possible d’apprendre à tout âge, peu importe ses connaissances, son passé. A l’ère du numérique, il est essentiel de former les individus à s’adapter en permanence pour qu’ils restent maîtres de leur vie professionnelle face aux profonds et incessants changements du monde des entreprises. Maria Schools vient répondre à ce besoin criant de former en continu les adultes : état d’esprit, méthodologies, outils, usages, il est indispensable de réactiver constamment ses compétences. Nous voulons permettre à chaque individu de se réinventer, donner les moyens de maintenir son employabilité tout au long de sa carrière. Avec notre offre adaptée à la transformation des métiers et l’obsolescence programmée des compétences, nous formons un vivier de professionnels qui ont compris qu’apprendre à apprendre était la première compétence à acquérir et permettons aux entreprises prêtes à miser sur leurs collaborateurs de réussir leurs mutations.
Quelles sont les ambitions de Maria Schools à court terme ?
Nous continuons à adresser nos programmes à tous les publics où qu’ils soient. La gratuité est un pilier de notre campus : par exemple, la formation « Lion du samedi » donne accès à plus de 200 élèves par an à l’écosystème des start-up depuis 2016, gratuitement. Par ailleurs, nous développons notre offre, avec la volonté d’ouvrir de nouvelles écoles, notamment une sur les problématiques RSE. Nous constatons en effet que de plus en plus d’entreprises s’engagent à se transformer sur les plans écologiques et sociétaux. Et puis nous visons aussi un développement international, nous commençons à avoir de la demande notamment en Europe, en Belgique et en Suisse.
Quel est votre modèle économique ?
Nous proposons des programmes de formation courts, de quelques jours à quelques semaines, structurés en différents formats en ligne ou en présentiel. Certains programmes, inter-entreprises, s’adressent aux individus qui cherchent à acquérir de nouvelles compétences ou à changer de métier ; ces individus vont avoir recours à différentes modalités de financement en fonction de leur situation (le Compte Personnel de Formation, Pôle Emploi, l’OPCO de leur entreprise …). Nous proposons aussi des programmes intra-entreprises aux organisations qui investissent sur leurs salariés dans le cadre de leur plan de formation pour permettre leur montée en compétences.
Pourquoi avez-vous choisi de devenir entrepreneur ?
Je viens d’une famille d’entrepreneurs et même si j’ai commencé par choisir la voie du salariat au début de ma carrière j’ai toujours eu un état d’esprit très entrepreneurial : agir avec passion, travailler beaucoup, tester, explorer, accepter les échecs, apprendre en continu, avoir de l’impact au quotidien, et contribuer par mes actions à donner du sens à mon engagement professionnel. J’ai vécu en 10 ans au sein d’Aufeminin une aventure entrepreneuriale formidable … sans être fondatrice. Alors quand s’est posée la question de la forme que prendrait ma volonté de disrupter le monde de la formation professionnelle, l’entrepreneuriat s’est imposé. A la fois pour avoir la liberté de construire l’entreprise telle que nous la souhaitons et aussi pour n’avoir comme contrainte que les limites de notre imagination. Et puis l’association avec Annabelle rend l’aventure encore plus excitante !
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