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Affaire Pelicot : 20 ans pour l’ex-mari de Gisèle, 50 autres hommes condamnés

Pelicot
Des milliers de personnes ont manifesté à Paris en soutien à Gisèle Pelicot, le 23 novembre 2024. Getty Images

Dominique Pelicot a été condamné à 20 ans de prison par la cour criminelle du Vaucluse pour avoir drogué son ex-femme Gisèle sur une décennie et organisé son viol par des inconnus rencontrés en ligne. Cette affaire de viols collectifs, qui a bouleversé la France, a également abouti à la condamnation de plusieurs dizaines d’hommes à des peines de prison.

 

Faits marquants

  • Dominique Pelicot a écopé de la peine maximale de 20 ans de prison après avoir été reconnu coupable de viol aggravé sur Gisèle, de tentative de viol sur l’épouse d’un autre accusé dans cette affaire, ainsi que de la diffusion d’images intimes, prises à leur insu et sans leur consentement, de sa femme, de sa fille Caroline et de ses belles-filles Aurore et Céline.
  • Selon Le Monde, Dominique Pelicot, âgé de 72 ans, devra purger au moins les deux tiers de sa peine, et son nom sera inscrit au fichier national des délinquants sexuels.
  • Les cinquante autres accusés ont également été reconnus coupables et condamnés à des peines allant de trois à quinze ans de prison.
  • Le tribunal a jugé Dominique Pelicot et 46 autres accusés coupables de viol, tandis que deux ont été reconnus coupables de tentative de viol et deux autres d’agression sexuelle.
  • Parmi les condamnés, Jean-Pierre Maréchal, qui a admis avoir reproduit les actes de Dominique Pelicot en droguant sa propre épouse pendant cinq ans et en invitant ce dernier à la violer, a écopé de 12 ans de prison.
  • Les accusés disposent de dix jours pour faire appel du verdict, et l’avocat de Dominique Pelicot a indiqué qu’il envisageait de faire appel.

 

Citation importante

La Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déclaré sur X : « Merci pour votre courage Gisèle Pélicot. À travers vous, c’est la voix de tant de victimes qui porte aujourd’hui, la honte qui change de camp, le tabou qui se brise. Le monde n’est désormais plus le même grâce à vous. #Mazan »

 

Contexte clé

La police a pris conscience des actes de Dominique en 2020, lorsqu’un agent de sécurité d’un centre commercial parisien l’a surpris en train de filmer clandestinement sous les jupes de femmes. Lors de son arrestation, les enquêteurs ont mis la main sur une collection de 20 000 vidéos et photos stockées sur son ordinateur, révélant les viols et les abus qu’il avait infligés à son épouse. Ces enregistrements ont également permis à la police d’identifier de nombreux autres hommes impliqués dans les agressions sexuelles. Les faits se sont déroulés entre 2011 et 2020 au domicile des Pelicot à Mazan, dans le sud-est de la France.

 

Tangente

Mme Pelicot, qui a divorcé de son mari depuis, a choisi de rendre le procès public en renonçant à son droit à l’anonymat, habituellement accordé aux victimes d’agressions sexuelles en France. Ce geste courageux a fait d’elle une figure emblématique du féminisme en France, son histoire ayant suscité une large couverture médiatique et des manifestations de soutien. Jeudi, Mme Pelicot a été accueillie au tribunal sous les applaudissements de ses partisans, tandis qu’une grande banderole portant l’inscription « MERCI GISELE » était déployée face au bâtiment.

 

Un article de Siladitya Ray pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie


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