Un grand nombre de personnes ont continué à se rassembler devant les portes de l’aéroport de Kaboul jeudi, malgré les avertissements émis par les ambassades américaine, australienne et britannique quant à une éventuelle attaque terroriste sur le site. Plusieurs étrangers et ressortissants afghans tentent désespérément de fuir le pays alors que les talibans s’apprêtent à former un nouveau gouvernement dans la capitale.
Faits essentiels
- Selon un rapport de Reuters, les avertissements ont peu contribué à dissuader les foules de se rassembler aux portes de l’aéroport, a déclaré un responsable de l’aviation civile.
- Le responsable a averti qu’il serait très facile pour un kamikaze de faire de nombreuses victimes sur le site, mais a noté que les gens semblaient déterminés à quitter le pays et étaient prêts à risquer leur vie pour le faire.
- Le périmètre à l’extérieur de l’aéroport est gardé par les talibans, qui n’ont pas encore reconnu publiquement l’existence d’une menace terroriste, mais ont déclaré qu’ils continueraient à protéger les civils dans la zone.
- Un responsable taliban anonyme a toutefois déclaré à Reuters que les gardes talibans « risquaient également leur vie » à l’extérieur de l’aéroport de Kaboul, car ils sont également confrontés à la menace de l’État islamique.
- L’ambassade des États-Unis a émis le premier avertissement mercredi soir, conseillant aux citoyens américains d’ « éviter de se rendre à l’aéroport ». Plus tard, les ambassades australienne et britannique ont émis des avertissements similaires mentionnant une « menace élevée » d’attaque terroriste.
- Bien qu’aucun groupe terroriste spécifique n’ait été nommé, le gouvernement Biden et les responsables de l’OTAN ont tous deux exprimé leurs inquiétudes quant à la menace d’une attaque potentielle de la mission d’évacuation par l’État islamique.
Contexte clé
Les avertissements de jeudi interviennent à un moment où les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN sont engagés dans un retrait chaotique d’Afghanistan. Depuis la prise de Kaboul par les talibans le 15 août, plusieurs étrangers et ressortissants afghans tentent désespérément de quitter le pays, craignant les violences du groupe militant. Alors que les opérations à l’intérieur de l’aéroport sont assurées par les forces de sécurité étrangères dirigées par les États-Unis et quelques gardes nationaux afghans, toute la sécurité à l’extérieur de l’aéroport est assurée par les combattants talibans, qui ont accepté de laisser passer en toute sécurité les ressortissants étrangers et certains Afghans. Les forces occidentales luttent contre la montre pour tenter d’évacuer un maximum de personnes avant la date limite du 31 août. Certains membres de l’OTAN, comme la Pologne et la Belgique, ont déjà mis fin à leurs vols d’évacuation et la Turquie, qui a joué un rôle clé dans la sécurité de l’aéroport, a également commencé à retirer ses forces.
Nombre important
1 500. C’est le nombre estimé de citoyens américains qui restent encore en Afghanistan quelques jours avant le retrait prévu des forces américaines du pays, selon le secrétaire d’État Anthony Blinken.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray
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