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Tour d’horizon de l’ostéoporose en 5 questions 

ostéoporose
Osteoporosis, conceptual illustration.

Avant tout, il convient de rappeler la définition de l’ostéoporose telle qu’elle est proposée par l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé : « L’ostéoporose est une maladie généralisée du squelette, caractérisée par une résistance osseuse diminuée prédisposant à un risque élevé de fractures. La résistance osseuse est la résultante de la densité osseuse et de la qualité osseuse notamment. » 

 

Aujourd’hui, l’ostéoporose représente un réel problème de santé publique. En effet, selon l’Inserm1, 39% des femmes souffrent d’ostéoporose autour de l’âge de 65 ans et ce pourcentage atteint 70% pour les femmes âgées de 80 ans. Parallèlement et toujours selon l’Inserm, 377 000 nouvelles fractures dues à l’ostéoporose sont, chaque année, recensées en France. 

 

Cette problématique de santé soulève de nombreuses questions dont les plus courantes sont : 

1) L’ostéoporose concerne-t-elle majoritairement les femmes ? 

OUI 

L’ostéoporose est 2 à 3 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme2. Cette prévalence chez la femme s’explique par la ménopause. En effet, à la période de la ménopause, les ovaires cessent de travailler ce qui entraîne une carence œstrogénique importante. Or les œstrogènes, parmi leurs nombreuses fonctions, favorisent l’activité des ostéoblastes qui sont les cellules qui construisent l’os. Privée de ce soutien œstrogénique, le tissu osseux s’affaiblit. 

 

2) L’ostéoporose fait-elle souffrir ? 

NON 

L’ostéoporose est une maladie silencieuse qui peut passer complètement inaperçue dès lors que la personne n’a jamais eu de fracture ou qu’elle n’a pas fait l’examen de référence, à savoir l’ostéodensitométrie osseuse. 

En revanche, il est courant de voir la posture de la personne ostéoporotique se modifier. Le dos s’arrondit et ce phénomène s’accompagne souvent d’une perte de quelques centimètres au niveau de la taille. 

 

3) La façon de se nourrir est-elle très importante pour lutter contre l’ostéoporose ? 

OUI 

L’alimentation est un axe de travail majeur dans un contexte d’ostéoporose. L’ostéoporose est une pathologie qui génère une déminéralisation importante. C’est la raison pour laquelle la personne ostéoporotique est invitée, via l’assiette, à fournir à son organisme des aliments massivement riches en vitamines et minéraux. 

Parmi les vitamines, une vitamine est tout particulièrement importante. C’est une vitamine liposoluble qui est indispensable à la bonne absorption intestinale du calcium et à sa fixation sur la trame osseuse. Il s’agit de la vitamine D. Même si une synthèse endogène de vitamine D est possible, elle est bien souvent insuffisante car dépendante de l’exposition au soleil. Il convient donc d’intégrer dans l’assiette des aliments qui en sont particulièrement riches et/ou d’avoir recours à la complémentation alimentaire après avoir pris soin de faire réaliser un dosage sanguin de la vitamine D. 

Quant aux minéraux, si un seul minéral devait être cité, il s’agirait du calcium. 99% du calcium du corps humain est situé dans les os. Le calcium est un minéral incontournable pour la maintenance de l’os. L’apport calcique peut être apporté par l’alimentation sans forcément avoir recours à la complémentation. On trouve du calcium aussi bien dans le règne animal (principalement dans les laitages et les poissons gras) que dans le règne végétal (principalement dans les amandes, les crucifères, le navet et le wakamé). 

 

4) Toutes les activités physiques favorisent-elles le bon fonctionnement du tissu osseux ? 

NON 

Le tissu osseux est un tissu vivant. Il se construit et se déconstruit continuellement à chaque instant. Il y a construction et déconstruction simultanées et ce phénomène est appelé le remodelage osseux. 

L’activité physique est nécessaire pour favoriser le bon fonctionnement du remodelage osseux. L’activité physique permet de contribuer à maintenir un équilibre entre le travail des cellules bâtisseuses, les ostéoblastes et les cellules démolisseuses, les ostéoclastes. 

En revanche, le remodelage osseux n’est pas sensible à toutes les activités physiques. En effet, seules les activités physiques qui demandent des contraintes mécaniques aux os les renforcent. A titre d’exemples, il est possible de citer la marche rapide, les steps, le jogging si les articulations le permettent, les squats, les fentes, la corde à sauter, monter et descendre les escaliers… 

 

5) Une meilleure gestion émotionnelle est-elle favorable au fonctionnement du tissu osseux ? 

OUI 

Toutes les formes de stress lorsqu’elles s’inscrivent dans la chronicité sont délétères pour la santé en général et pour le système osseux en particulier. 

Le squelette pour remplir correctement les fonctions qui lui sont attribuées, dont le bon maintien du corps, s’appuie sur le choix des aliments ingérés, sur le choix d’activités physiques adaptées et sur la capacité à minorer la réceptivité aux émotions parasites. 

Lorsque les émotions négatives s’impriment trop profondément dans la mémoire cellulaire, le terrain subit une inflammation de bas bruit ce qui favorise le pillage minéral. La plus grande réserve minérale du corps humain étant localisée dans les os, le tissu osseux est ainsi fragilisé. 

Les os perdent ainsi beaucoup de minéraux et notamment du calcium et du magnésium. Or plus la carence magnésique s’installe et plus la sensibilité au stress s’accroît. Sachant que le magnésium est indispensable à l’absorption du calcium, un manque de magnésium lié au stress favorise une perte de calcium. Un cercle vicieux s’installe. 

 

 

Une tribune rédigée par: Véronique Geronutti, Naturopathe et formatrice à L’Arbre Rouge école professionnelle de naturopathie. 

 

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