Selon une étude publiée jeudi 6 janvier par The Lancet, le nombre d’adultes atteints de démence dans le monde pourrait passer de 57,4 millions en 2019 à 152,8 millions en 2050. Plusieurs facteurs expliqueraient cette hausse fulgurante des cas de démence chez les adultes : l’obésité, le tabagisme et l’isolement social.
Alors que l’amélioration de l’éducation devrait réduire le nombre de cas de démence de 6,2 millions en 2050, les chercheurs affirment que cela n’empêchera pas le tabagisme, l’hyperglycémie et l’obésité de causer 6,8 millions de cas supplémentaires.
Parmi les facteurs de risque de démence, l’on trouve également l’hypertension, la dépression, la sédentarité, le diabète, la consommation excessive d’alcool, les traumatismes crâniens, l’exposition à la pollution atmosphérique et le faible niveau d’éducation.
Le taux de démence devrait augmenter dans tous les pays. Par exemple, le Qatar devrait enregistrer une hausse de 1926 %, le Japon de 27 % et les États-Unis de 99,67 %.
En raison de la seule croissance de la population âgée, un facteur dont l’impact devrait être le plus important en Asie de l’Est, les chercheurs ont estimé que la prévalence de la démence augmenterait de 117 % d’ici 2050. À l’échelle mondiale, il y aura 83,2 millions d’adultes atteints de démence en 2030 et 116 millions en 2040.
Pour réduire le risque de démence, les responsables politiques doivent privilégier des programmes peu coûteux faisant la promotion de l’exercice, d’une alimentation saine et de l’arrêt du tabac, a déclaré au Guardian l’auteure principale de l’étude, Emma Nichols, chercheuse à l’Institute for Health Metrics and Evaluation de la Washington University.
La démence est une pathologie, généralement progressive, qui altère la mémoire et les autres fonctions de la pensée. La maladie d’Alzheimer ou encore un AVC peuvent causer chez un patient un état de démence, néanmoins, cette pathologie n’est pas inhérente au vieillissement du patient, selon l’OMS. Une étude publiée en 2020 par The Lancet suggère qu’un faible niveau d’éducation pourrait être un facteur de risque de démence, car une meilleure éducation sanitaire permet de réduire le risque de blessure à la tête ou de consommation excessive d’alcool.
En 2017, l’OMS a estimé que le coût annuel mondial du traitement des cas de démence s’élevait à 818 milliards de dollars.
Actuellement les chercheurs étudient plusieurs vaccins et traitements contre la maladie d’Alzheimer, qui est à l’origine de 60 à 70 % des cas de démence, selon les estimations de l’OMS. En novembre 2021, le Brigham and Women’s Hospital de Boston a commencé les premiers essais d’un spray nasal qui pourrait devenir le premier traitement contre la maladie d’Alzheimer. L’agence américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA) a également accéléré les essais du lecanemab, une thérapie développée par Biogen et Esai qui pourrait traiter les formes précoces de la maladie d’Alzheimer.
De nombreuses personnalités ont souffert de démence : Rita Hayworth, l’acteur James Stewart, l’ancien président américain Ronald Reagan l’ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Zachary Snowdon Smith
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