Rechercher

Maison-Blanche : les objets détruits par l’aviation américaine n’étaient pas d’origine extraterrestre

La Maison-Blanche a mis fin aux spéculations selon lesquelles les quatre objets volants détruits par l’armée américaine au-dessus de l’Amérique du Nord ces derniers étaient le produit d’une activité extraterrestre.

 

« Rien n’indique la présence d’une activité extraterrestre ou d’alien dans ces récentes attaques », a déclaré Karine Jean-Pierre, attachée de presse de la Maison-Blanche, lors d’un point de presse lundi 13 février, ajoutant : « J’ai adoré le film E.T., l’extra-terrestre, mais il s’agit d’une fiction ».

Ces déclarations interviennent après que le général Glen VanHerck, commandant en chef du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord, a refusé d’exclure cette option lors d’une conférence de presse dimanche, déclarant qu’il « laisserait la communauté du renseignement et du contre-espionnage y réfléchir. »

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby, a réitéré la déclaration de Karine Jean-Pierre lundi, en déclarant aux journalistes : « Je ne pense pas que le peuple américain doive s’inquiéter des aliens en ce qui concerne ces [avions]. Point final ».

L’hystérie collective liée aux ballons dans le ciel américain a commencé lorsque l’armée américaine a abattu un ballon-espion probablement chinois au large des côtes de la Caroline du Sud le 4 février, après qu’il ait été repéré pour la première fois au-dessus de l’Alaska le 28 janvier.

Les avions de chasse américains ont abattu des objets aériens au-dessus de l’Alaska vendredi, du Canada samedi et du lac Huron dimanche. Bien que l’on ne sache pas exactement à quoi servaient les trois objets les plus récents, John Kirby a déclaré lundi que l’armée n’avait détecté aucun « signal de communication » provenant des appareils, bien que le sénateur Chuck Schumer ait déclaré que les responsables du renseignement pensent qu’au moins deux d’entre eux étaient également des ballons.

Les trois objets les plus récents volaient à une altitude beaucoup plus basse que le ballon de surveillance chinois et « constituaient une menace pour le trafic aérien commercial civil », a déclaré John Kirby, précisant que l’on ignore encore la provenance de ces objets, et que le vaisseau « octogonal » au-dessus du lac Huron volait à environ 6 000 mètres d’altitude et que les objets au-dessus de l’Alaska et du Canada ont été abattus à environ 12 000 mètres d’altitude (le ballon-espion chinois volait à 18 000 mètres d’altitude, « bien en dehors des préoccupations du trafic aérien commercial »).

La Maison-Blanche a attribué le nombre d’objets aériens non autorisés apparus dans le ciel nord-américain ces dernières semaines à une sensibilisation accrue. John Kirby a déclaré que les ballons « ont fourni des capacités supplémentaires limitées » au gouvernement chinois, mais il a averti que « si la [République populaire de Chine] continue à faire progresser cette technologie, cette dernière pourrait certainement devenir plus précieuse. » Outre le gouvernement chinois, d’autres pays, entreprises et organismes de recherche et universitaires utilisent également des ballons « à des fins qui ne sont pas du tout malveillantes », a déclaré John Kirby. Les militaires ont agi « par excès de prudence » à l’égard des trois objets les plus récents, bien que l’on ignore leur nature, a précisé John Kirby, notant qu’ils ne représentaient « aucune menace immédiate pour les personnes au sol » et qu’ils n’avaient aucune capacité de manœuvre ou de propulsion. La Maison-Blanche n’a pas exclu la possibilité que les trois objets les plus récents aient été utilisés à des fins de surveillance, mais elle n’a recueilli jusqu’à présent aucune preuve à cet effet, a précisé John Kirby, ajoutant qu’aucun autre objet aérien n’avait été détecté à ce jour.

Le président américain Joe Biden a demandé lundi au conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, de mettre sur pied une « équipe interagences » chargée d’étudier les implications politiques et les risques liés aux objets aériens non identifiés. Le Sénat recevra également mardi un deuxième briefing classifié sur les ballons, après que les deux chambres du Congrès ont été informées la semaine dernière sur les ballons-espions chinois.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken envisage de rencontrer Wang Yi, directeur du bureau de la Commission centrale des affaires étrangères du gouvernement chinois, à la Conférence sur la sécurité de Munich ce week-end, a rapporté Reuters, citant plusieurs sources anonymes. Antony Blinken a annulé son voyage à Pékin, initialement prévu pour le 3 février. La veille, les États-Unis ont annoncé qu’ils avaient détecté le ballon-espion chinois alors qu’il survolait Billings, dans le Montana, non loin de l’un des trois champs de silos nucléaires des États-Unis. Le gouvernement chinois a critiqué l’abattage du ballon et l’a qualifié d’« usage indiscriminé de la force » et a maintenu sa version selon laquelle l’objet était un appareil civil utilisé pour des recherches météorologiques.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Sara Dorn

<<< À lire également : La NASA lance une étude sur les ovnis >>>

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC