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Les scientifiques trouvent deux nouveaux moyens insolites pour rester en vie sur Mars !

Mars
Et si l'urine et les champignons de thé aidaient l'homme à coloniser Mars ? | Source : Getty Images

LIFE ON MARS | De l’urine et des champignons de thé, voilà deux solutions bien insolites. Et pourtant, les scientifiques affirment qu’elles permettraient de rester en vie sur Mars.

 

Quand l’être humain posera-t-il le pied sur Mars ? Selon un rapport récent, la première mission martienne avec équipage pourrait être lancée en 2038, en grande partie parce qu’à cette date la Terre et Mars seront très proches, ou au plus tard en 2048.

Cependant, l’installation de l’homme sur la planète rouge pourrait intervenir bien plus tard. Quand cela se produira (et si cela se produit), il y aura d’énormes défis à relever. Où vivront les futurs Martiens ? Que mangeront-ils ? Ces deux questions font l’objet d’études approfondies par les scientifiques et certains des premiers éléments de réponse sont quelque peu insolites.

Deux articles de recherche récents ont mis en évidence l’importance possible des déchets humains et du kombucha dans l’établissement et le maintien d’une colonie sur la planète rouge.

Des « briques spatiales » à base d’urine

Selon une étude publiée dans la revue PLOS One, les bactéries et l’urée présentes dans l’urine des astronautes pourraient être utilisées pour fabriquer des « briques spatiales. »

Les chercheurs de l’Indian Institute of Science, en collaboration avec l’Indian Space Research Organisation, pensent que pour fabriquer de telles briques il faudra du sol martien, de la gomme de guar, une bactérie appelée Sporosarcina pasteurii, de l’urée et du chlorure de nickel (NiC12). Le mélange spatial ainsi obtenu pourrait ensuite être versé dans des moules de n’importe quelle forme, la bactérie transformant l’urée en cristaux de carbonate de calcium. L’on obtiendrait alors une forme de ciment qui maintiendrait les particules de sol ensemble ainsi que des briques.

« Les bactéries s’infiltrent profondément dans les pores, utilisant leurs propres protéines pour lier les particules ensemble, réduisant ainsi la porosité et permettant de produire des briques plus solides », affirme Aloke Kumar, enseignant-chercheur au département d’ingénierie mécanique de l’Indian Institute of Science, l’un des principaux auteurs de l’étude.

L’ajout de chlorure de nickel est essentiel. En effet, sans cet élément, le sol martien riche en fer est toxique pour les bactéries.

La prochaine étape consistera à tester si ces « briques spatiales » résisteront aux effets de l’atmosphère fine et de la faible gravité de Mars, en utilisant une chambre qui reproduira en laboratoire les conditions atmosphériques rencontrées sur Mars.

Des champignons de thé

La seconde percée importante dans le maintien de la vie humaine sur Mars provient du kombucha, dont la survie dans des conditions similaires à celles de Mars a été étudiée par une équipe de scientifiques en Allemagne et au Brésil dans le cadre du projet Biology and Mars Experiment (BIOMEX).

Parfois appelé champion de thé ou laminaire de thé, le kombucha est le fruit de la fermentation de thé sucré à l’aide de cultures de kombucha, une culture symbiotique de bactéries et de levures.

D’après un article publié ce mois-ci dans Frontiers in Microbiology, le processus de fermentation du célèbre thé noir ou vert permet à une espèce bactérienne productrice de cellulose de survivre.

Il s’agit d’une découverte importante, car la cellulose, qui est probablement responsable de la survie de la bactérie dans des conditions extraterrestres, pourrait être utilisée sur Mars comme conservateur, additif alimentaire et supplément de fibres. Les membranes ou les films à base de cellulose pourraient également être utiles pour produire divers biens de consommation.

« Nous avons constaté que l’environnement martien simulé perturbait radicalement l’écologie microbienne des cultures de kombucha », indique Bertram Brenig, directeur de l’Institut de médecine vétérinaire de l’Université de Göttinger. « Cependant, nous avons été surpris de découvrir que les bactéries productrices de cellulose, comme la Komagataeibacter, ont survécu. »

Ces découvertes sont primordiales pour les futurs colons martiens. En outre, cela suggère que la cellulose bactérienne pourrait être un biomarqueur de la vie extraterrestre.

Si l’être humain doit un jour s’installer sur Mars, de nombreux travaux scientifiques doivent être menés en amont. « Je suis très enthousiaste à l’idée que de nombreux chercheurs à travers le monde réfléchissent à la colonisation d’autres planètes », déclare Aloke Kumar. « Ce futur est peut-être lointain, mais les chercheurs y travaillent activement. »

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Jamie Carter

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