Aux États-Unis, la Food and Drug Administration a récemment approuvé un vaccin contre le chikungunya, un virus transmis par les moustiques dans les zones tropicales du monde entier. La plupart des infections sont bénignes, avec un rétablissement rapide. Cependant, ce virus peut provoquer une invalidité à long terme, et aucun traitement curatif n’existe encore. Le vaccin pourrait donc se révéler très utile, la prévention étant notre meilleure défense.
Les symptômes
Les symptômes du chikungunya sont similaires à ceux de la dengue : une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs derrière les yeux, des maux de gorge, de la fatigue, des courbatures, des douleurs articulaires et une éruption cutanée. Pour la plupart des personnes, les symptômes disparaissent au bout d’une semaine à dix jours, mais des douleurs articulaires débilitantes peuvent persister pendant des mois, voire plus longtemps. Le nom chikungunya, tiré du makondé, signifie en français : « maladie de l’homme courbé », en raison des fortes douleurs articulaires que ce virus peut occasionner.
Le vaccin
Le vaccin à dose unique, appelé Ixchiq, est le premier vaccin approuvé aux États-Unis contre le chikungunya. Les adultes âgés de 18 ans ou plus qui présentent un risque de contracter la maladie peuvent le recevoir. Il s’agit d’un vaccin vivant atténué, ce qui signifie que le virus contenu dans le vaccin ne se reproduit pas aussi efficacement que le virus naturel du chikungunya, mais qu’il peut provoquer des symptômes bénins semblables à ceux d’une infection réelle. Les effets secondaires les plus courants du vaccin sont les suivants : maux de tête, fatigue, douleurs musculaires, douleurs articulaires, fièvre, nausées et tendinites.
Comment le virus se propage-t-il ?
Le chikungunya provoque des épidémies propagées par les moustiques du genre Aedes. Ces moustiques, présents dans le monde entier, propagent également les virus du zika et de la dengue. Ils sont différents des moustiques anophèles qui propagent le paludisme et qui piquent généralement du crépuscule à l’aube. Les moustiques Aedes se reproduisent dans les pneus usagés et dans les eaux stagnantes de manière générale. Historiquement, le vecteur le plus redoutable était l’Aedes aegypti, mais un phénomène intéressant s’est produit en 2005. Le génome du virus a subi une légère modification qui lui a permis de se propager plus efficacement grâce à un moustique plus courant, l’Aedes albopictus. Cela a favorisé une pandémie massive en 2005 sur l’île de la Réunion et dans les régions voisines de l’océan Indien. En 2013, le chikungunya est arrivé sur le continent américain pour la première fois et a ensuite ravagé les îles des Caraïbes.
Comment se protéger du chikungunya ?
Pour réduire les risques d’une infection, il faut prendre des précautions pour éviter les piqûres de moustiques lorsque l’on vit ou que l’on visite une zone où le chikungunya se propage activement. L’utilisation d’un répulsif anti-moustiques ou d’une moustiquaire quand vous êtes à l’intérieur et le port de vêtements longs et amples seront les mesures les plus efficaces. En évitant les moustiques Aedes, vous réduisez votre risque d’infection par le chikungunya ainsi que par les virus de la dengue et du zika.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Mark Kortepeter
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