Mis en orbite il y a près de 30 ans par l’Agence spatiale européenne (ESA) dans le cadre d’une mission d’observation de la Terre, le satellite ERS-2 devrait rentrer dans l’atmosphère terrestre cette semaine. Selon l’ESA, le risque pour que des débris résiduels touchent une zone habitée est extrêmement faible, car la majeure partie du satellite devrait se consumer avant de tomber au sol et les débris restants devraient tomber dans l’océan.
Article de Connor Murray pour Forbes US – traduit par Flora Lucas
Ce qu’il faut retenir
Le satellite ERS-2, mis en orbite par l’ESA pour recueillir des informations sur la surface de la Terre et les océans, va faire son retour dans l’atmosphère près de 30 ans après le début de sa mission en 1995. Selon l’ESA, le satellite effectuera une rentrée « naturelle » sur Terre. En d’autres termes, ERS-2 a épuisé tout son carburant avant de rentrer dans l’atmosphère afin de réduire le risque d’une explosion dangereuse. L’ESA estime actuellement que le satellite rentrera dans l’atmosphère mercredi matin, heure de l’Est, avec une marge d’erreur d’environ 12 heures, selon ses prévisions mises à jour lundi 19 février.
Toutefois, comme la rentrée est « naturelle », l’ESA ne peut pas contrôler le retour du satellite, puisqu’il n’a plus de carburant et que ses batteries et ses communications ont été désactivées, ce qui signifie qu’il est impossible de prédire l’heure et le lieu de sa rentrée dans l’atmosphère terrestre. Par ailleurs, ces informations sont difficiles à prévoir en raison de la densité variable de l’atmosphère terrestre et de l’activité solaire imprévisible, a déclaré l’ESA.
La majorité des débris du satellite brûleront dans l’atmosphère terrestre, a précisé l’ESA, et les débris restants, qui ne contiennent pas de substances toxiques ou radioactives, tomberont probablement dans l’océan.
Fait surprenant
Le risque pour un individu d’être touché par un débris spatial est extrêmement faible : moins d’une chance sur 100 milliards, selon l’ESA. Ce taux est 1,5 million de fois inférieur au risque d’être tué dans un accident domestique, 65 000 fois inférieur au risque d’être frappé par la foudre et trois fois inférieur à celui d’être frappé par une météorite, a déclaré l’ESA.
Contexte
Le satellite ERS-2 a été mis en orbite quatre ans après un satellite similaire, ERS-1, et comprend quelques avancées technologiques par rapport à son prédécesseur, bien que tous deux aient été chargés de collecter des données sur la surface de la Terre, les calottes polaires, les océans et les catastrophes naturelles. La mission ERS-2 a duré 16 ans, jusqu’à ce que l’ESA commence à désorbiter le satellite en 2011. Ce dernier a fait l’objet d’une série de 66 manœuvres de désorbitation entre juillet et août 2011, et l’altitude de son orbite a été abaissée de 785 kilomètres à environ 573 kilomètres afin de réduire le risque de collision avec d’autres satellites. Les mesures de désorbitation ont été prises pour assurer la rentrée du satellite sur Terre dans les 15 ans, et l’ESA a déclaré qu’ERS-2 était prêt à rentrer dans l’atmosphère comme prévu. Au moment où la mission ERS-2 s’est achevée, Volker Liebig, directeur des programmes d’observation de la Terre à l’ESA, a déclaré que l’agence « continuera à exploiter les données recueillies par ERS-2, en particulier l’imagerie radar », ce qui aidera les scientifiques à mieux comprendre le climat sur Terre.
2 294 kilogrammes
C’est la masse du satellite ERS-2, a indiqué l’ESA, tout en précisant que les objets de cette taille ne rentrent dans l’atmosphère terrestre qu’une fois toutes les semaines ou toutes les deux semaines.
Dans le reste de l’actualité
L’ESA a déclaré que l’impact environnemental à court terme de la combustion des débris spatiaux est « modeste », car les particules créées lors de la rentrée dans l’atmosphère sont trop grosses pour déclencher des réactions chimiques avec l’atmosphère. Pour limiter l’impact environnemental à long terme des débris spatiaux, le Bureau des débris spatiaux de l’ESA recherche et développe des méthodes pour atténuer la création de débris spatiaux, et l’ESA a dévoilé un objectif « zéro débris » pour les missions spatiales d’ici 2030.
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