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Zoom Sur Ces Artistes Qui Ont Interdit À Donald Trump D’utiliser Leurs Chansons

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Source : Getty Images

Plus d’une douzaine d’artistes ont demandé au président Donald Trump de cesser d’utiliser leurs chansons lors de ses rassemblements. Ils menacent également le président qui divise la population d’engager des poursuites judiciaires s’il ne respecte pas ce vœu.

 

Chronologie

  • Mardi 16 juin 2015

Le jour même où Donald Trump a annoncé sa candidature, Neil Young, l’auteur-compositeur-interprète d’origine canadienne a déclaré que Trump n’était pas autorisé à jouer « Rockin’ In The Free World ». En outre, l’artiste était partisan de Bernie Sanders, le sénateur du Vermont.

  • Mercredi 9 septembre 2015

Le groupe de rock R.E.M. a déclaré qu’il n’autorisait pas et ne tolérait pas que Donald Trump ait joué « It’s the End of the World as We Know It » lors d’un rassemblement contre l’accord avec l’Iran. En effet, le bassiste Mike Mills s’est adressé au candidat en lui conseillant de s’abstenir. De même, le chanteur Michael Stipe a publié un tweet disant : « À vous tous, les petits hommes tristes et avides de pouvoir qui veulent attirer l’attention : n’utilisez pas notre musique ou ma voix pour vos campagnes ridicules ».

  • Mercredi 14 octobre 2015

Donald Trump a accepté à contrecœur d’arrêter d’utiliser la musique d’Aerosmith, le groupe de rock des années 70, et a posté un tweet déclarant : « le chanteur Stephen Tyler m’a demandé de ne pas utiliser les chansons du groupe, mais je trouverai mieux ». Il a plus tard affirmé dans un autre tweet que le chanteur a obtenu plus de publicité pour cette requête qu’il n’en a eu en dix ans.

  • Lundi 1er février 2016

Un porte-parole d’Adele, la chanteuse pop britannique, a dénoncé l’utilisation par Trump de ses chansons « Skyfall » et « Rolling in the Deep » lors de ses rassemblements. Il a déclaré que la chanteuse n’a pas autorisé l’utilisation de sa musique lors d’une campagne politique.

  • Mardi 2 février 2016

Elton John, le chanteur britannique, dont la chanson « Rocketman » a inspiré le surnom que le président Donald Trump a attribué au dictateur nord-coréen Kim Jong Un, a reproché à Trump d’utiliser sa musique. Le chanteur a déclaré plus tard que la chanson n’avait rien de personnel et qu’il ne voulait pas que sa musique soit utilisée lors des élections américaines.

  • Mardi 19 juillet 2016

Le groupe de rock britannique Queen a dénoncé plus d’une fois l’utilisation de « We Are The Champions » lors de la Convention républicaine nationale de 2016. En effet, le groupe a déclaré être très contrarié par l’utilisation répétée et non autorisée de la chanson malgré une précédente demande de désistement. Il a ajouté ne pas vouloir être associé à un débat politique dans un quelconque pays.

  • Mercredi 20 juillet 2016

Les groupes de R & B Earth, Wind & Fire et The O’Jays ont fait écho aux plaintes de Queen concernant la même convention, en raison de l’utilisation de « September » et « Love Train » par le parti républicain. Le premier groupe a posté un tweet disant : « encore une utilisation non autorisée (September) lors de la Convention républicaine ». Le deuxième groupe a à son tour posté un tweet disant : « Donald Trump est peut-être même l’anti-Christ ».

  • Vendredi 22 juillet 2016

Les groupes britanniques The Beatles et The Rolling Stones ont également dénoncé l’utilisation de leur musique lors de la Convention républicaine. De plus, la famille de George Harrison, chanteur des Beatles, a déclaré : « L’utilisation non autorisée de « Here Comes the Sun » au Comité national républicain est offensante et va à l’encontre de nos souhaits ». La famille a également plaisanté en ce qui concerne sa possible approbation de l’utilisation de « Beware of Darkness ».

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  • Mardi 17 janvier 2017

Jay Jay French, le guitariste et manager de Twisted Sister, a déclaré que le chanteur Dee Snider, un ancien participant au concours Celebrity Apprentice et ami du président, lui a discrètement demandé de cesser l’utilisation de « We’re Not Gonna Take It » comme hymne de campagne. Cette demande est survenue après le grand mouvement de protestation de la part des fans du chanteur. C’est également la seule requête à laquelle le président s’est plié.

  • Mardi 30 octobre 2018

Le chanteur Pharrell Williams a envoyé une lettre à Trump pour avoir joué « Happy » lors d’un rassemblement dans l’Indiana, quelques heures seulement après la fusillade de la synagogue Tree of Life en Pennsylvanie, qui a fait 11 morts parmi les fidèles. L’avocat de l’artiste a écrit dans une lettre : « Il n’y avait rien de « happy » dans la tragédie infligée à notre pays samedi. De plus, nous ne vous avons accordé aucune permission pour utiliser cette chanson, encore moins à cette fin ».

  • Lundi 5 novembre 2018

Les avocats de Rihanna ont émis une ordonnance interdisant l’utilisation de la chanson « Don’t Stop The Music », déclarant que la chanteuse barbadienne n’a pas donné son consentement au président afin d’utiliser sa musique. Ils ont ajouté : « Une telle utilisation est inappropriée, car elle donne une fausse impression selon laquelle Mme Fenty est affiliée, liée ou associée d’une manière ou d’une autre à Donald Trump ».

  • Lundi 5 novembre 2018

Comme beaucoup d’autres artistes, Axl Rose, le chanteur principal de Guns N’ Roses, a publié un tweet disant : « le groupe a formellement demandé que notre musique ne soit pas utilisée lors de rassemblements ou d’événements associés à Donald Trump. Cependant, la campagne utilise des brèches dans les licences générales de représentation de différents lieux. Ceci afin de pouvoir utiliser la musique sans le consentement des compositeurs ».

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  • Vendredi 11 octobre 2019

Après avoir déposé une plainte pour violation des droits d’auteur, le groupe de rock canadien Nickelback a réussi à faire retirer de Twitter une version modifiée du clip musical de leur chanson « Photograph ». Cette dernière a été tweetée par Trump, qui tentait de lier l’ancien vice-président Joe Biden à un dirigeant ukrainien du secteur du gaz.

  • Lundi 14 octobre 2019

La famille du feu chanteur Prince a affirmé : « Donald Trump a confirmé il y a un an que sa campagne n’utiliserait pas la musique de Prince. De même, nous ne donnerons jamais la permission au président d’utiliser les chansons de l’artiste ». Cette annonce est survenue après que le président a fait joué « Purple Rain » lors d’un rassemblement à Minneapolis.

  • Mercredi 15 janvier 2020

R.E.M. a déclaré qu’ils exploraient toutes les voies légales afin d’empêcher le président d’utiliser leur musique lors de ses rassemblements. Cette annonce survient après qu’il a joué « Everybody Hurts » et « Losing My Religion » lors d’un rassemblement à Milwaukee. Le groupe a ajouté : « Sachez que nous n’approuvons pas l’utilisation de nos chansons par cet escroc ».

  • Lundi 22 juin 2020

La famille du chanteur Tom Petty a déclaré : « Donald Trump n’était en aucun cas autorisé à jouer « I Won’t Back Down » lors de son rassemblement à Tulsa ». Elle a ajouté qu’elle est fermement opposée au racisme et à toute forme de discrimination. De même, elle a qualifié la campagne de Donald Trump de « campagne de la haine » et a par la suite publié un avis de cessation.

  • Mercredi 24 juin 2020

Brendon Urie, le chanteur de Panic ! At the Disco, a publié un tweet disant « À la campagne de Donald Trump : veuillez arrêter de jouer ma chanson ». Il a ajouté : « Le président ne représente en rien les mêmes valeurs que notre groupe. En outre, le plus grand espoir que nous avons est d’éliminer ce cauchemar en novembre ». Ce tweet est survenu après que le fils du président, Donald Trump Jr., a fait joué « High Hopes » lors d’un rassemblement à Phoenix.

  • Dimanche 28 juin 2020

Les Rolling Stones ont déclaré dans un communiqué qu’ils collaboraient avec la société de droits musicaux BMI afin d’empêcher Donald Trump de jouer leurs chansons lors de ses rassemblements. Ceci après qu’il a lancé « You Can’t Always Get What You Want » lors de son rassemblement à Tulsa. Le groupe a ajouté : « BMI a notifié à la campagne du président que l’utilisation non autorisée des chansons du groupe constituerait une violation de leur licence. De même, si Donald Trump continuait à utiliser leur musique, il serait poursuivi en justice pour avoir violé cet embargo et avoir joué de la musique qui n’a pas fait l’objet d’une licence ».

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Contexte principal

L’utilisation non autorisée de la musique a longtemps été un problème dans les campagnes politiques modernes, en particulier pour les républicains. En effet, le chanteur Bruce Springsteen a poursuivi le président Ronald Reagan et les candidats républicains à la présidence, Bob Dole et Pat Buchanan, pour avoir utilisé sa chanson « Born in the U.S.A. ». Cette dernière est ironiquement très critique par le discours patriotique que ces figures politiques défendent. De plus, d’autres figures politiques républicaines comme John McCain, George W. Bush et Sarah Palin ont tous eu de fréquents accrochages avec des artistes. En outre, d’autres hommes politiques ont également eu des incidents semblables, notamment Barack Obama et l’ancien président français Nicolas Sarkozy.

Jay Jay French a déclaré que Dee Snider ne pouvait pas recourir à la « dénonciation publique » souvent employée par les artistes dans de telles situations, car le chanteur était ami avec Donald Trump. Le chanteur a expliqué : « Cela signifie publier une déclaration qui dénonce la personne qui utilise la chanson et, ce faisant, crée suffisamment de mauvaise publicité pour qu’elle cesse de l’utiliser. Néanmoins, le conflit opposant Twisted Sister à Donald Trump n’a pas poussé le groupe à recourir à de telles manœuvres, car la chanson a cessé d’être jouée et n’est en effet pas devenue l’hymne de la campagne Trump ».

 

Pour conclure, si les artistes ont réussi à faire retirer leurs vidéos de Twitter et à persuader le président de cesser d’utiliser leurs chansons, ils n’ont que très peu de recours juridiques contre l’utilisation non autorisée de leur musique lors de rassemblements. Comme le note Michelle Kaminsky, collaboratrice de Forbes US, « dans la plupart des cas, les hommes politiques sont libres d’utiliser les chansons (même sans la permission des artistes). Tant que les lieux de réunion disposent de « licences de représentation publique » auprès d’associations d’auteurs de chansons telles que BMI et ASCAP, qui couvrent l’utilisation des chansons de leurs catalogues ». Néanmoins, il semblerait que les Rolling Stones aient trouvé un moyen de contourner ce problème, cela peut amener d’autres artistes à prendre des mesures similaires.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Andrew Solender

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