« Une récession n’est pas inévitable », déclare Joe Biden, tout en reconnaissant une baisse de moral des Américains

Le président Joe Biden a reconnu que deux années de pandémie et d’inflation élevée ont miné le moral du peuple américain, lors d’une interview accordée à l’Associated Press dans laquelle il s’est montré optimiste quant à l’économie et a déclaré que les États-Unis étaient dans une « position plus forte » que tout autre pays pour lutter contre l’inflation et que la récession n’était « pas inévitable ».

Principaux faits

• Dans cette interview, Joe Biden s’est défendu contre l’idée que son plan d’aide à l’économie a contribué à augmenter l’inflation, affirmant qu’il n’y avait « aucune preuve de cela » et ajoutant que son administration avait contribué à réduire le déficit national et le chômage.
• Joe Biden a insisté sur le fait qu’une récession – comme l’ont prédit de nombreux économistes – n’était pas « inévitable » et a déclaré que tous les autres grands pays industriels du monde étaient actuellement confrontés à une forte inflation.
• Le président a reconnu qu’après deux ans de pandémie, de décès dus au Covid, de fermetures d’écoles et de pertes d’emplois, le moral du peuple américain était « vraiment, vraiment bas » et qu’il y avait un besoin de soutien en matière de santé mentale.
• Joe Biden a imputé la hausse actuelle des prix du gaz à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais a insisté sur le fait que la riposte à l’agression de Moscou était dans l’intérêt des États-Unis et de leurs alliés européens.
• Joe Biden a déclaré que Vladimir Poutine essayait « d’occuper et d’anéantir la culture de tout un peuple » en Ukraine et que si l’OTAN n’était pas intervenue, des pays comme la Pologne et la République tchèque seraient les prochaines cibles.
• Joe Biden a déclaré qu’il pensait avoir les voix nécessaires pour faire passer une version réduite de son projet de loi sur les dépenses nationales, projet qui avait précédemment échoué en raison de l’opposition de ses collègues démocrates comme Joe Manchin. Il a ajouté que cela pourrait aider à réduire les prix de certains produits essentiels, notamment les médicaments sur ordonnance et les services publics.

Citation importante

S’exprimant sur le parti républicain, Joe Biden a déclaré que lorsqu’il a pris ses fonctions, il restait « probablement 15 républicains traditionnels et conservateurs. Et j’y inclus le chef de la minorité du Kentucky [Mitch McConnell] ».

Le contexte

La première interview Joe Biden avec les médias depuis quatre mois intervient à un moment où sa cote de popularité est tombée au plus bas depuis le début de sa présidence et où les démocrates sont confrontés à des élections de mi-mandat tumultueuses. Selon un sondage réalisé par l’AP-NORC Center for Public Research le mois dernier, seuls 39% des Américains approuvent les performances de Joe Biden en tant que président. Plus inquiétant encore, la cote d’approbation du président parmi les électeurs démocrates est tombée à 73%. La présidence de Joe Biden a été particulièrement affectée par les taux d’inflation élevés et la flambée des prix de l’essence. La semaine dernière, le ministère du travail a publié des données montrant que l’inflation annuelle aux États-Unis a atteint 8,6% en mai, soit le taux le plus élevé depuis plus de 40 ans. Après que la Réserve fédérale a relevé ses taux pour aider à freiner l’inflation, les économistes ont averti que le pays pourrait bientôt être confronté à une récession économique.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray

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