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Ukraine : La première série de sanctions est tombée sur Moscou

Ukraine
Mardi 22 février, plusieurs pays occidentaux ont annoncé une première série de sanctions contre la Russie. Des États-Unis à l'Allemagne en passant par le Royaume-Uni, Forbes vous propose de passer en revue ces différentes sanctions. | Source : Getty Images

UKRAINE | Mardi 22 février, les États-Unis, l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni ont dévoilé une première série de sanctions économiques contre la Russie dans le cadre de la montée des tensions en Ukraine.

 

Dans une allocution télévisée, le président américain Joe Biden a annoncé la « première salve » de sanctions des États-Unis contre la Russie. Les autorités américaines vont bloquer deux grandes institutions financières russes, limiter l’accès de la Russie aux financements occidentaux et imposer des sanctions aux élites russes et à leurs familles.

Mardi 22 février, l’UE a également approuvé à l’unanimité son train de mesures, qui prévoit des sanctions à l’encontre de tous les parlementaires russes ayant voté en faveur de la reconnaissance des États rebelles. Ces sanctions visent également 27 personnes, non nommées, qui « portent atteinte à l’intégrité territoriale de l’Ukraine ». Par ailleurs, la Russie ne pourra pas accéder aux capitaux et aux services financiers de l’UE. Enfin, les mesures concernent les échanges commerciaux entre l’UE et les États rebelles. Quant au Royaume-Uni, Boris Johnson a annoncé des sanctions distinctes visant trois oligarques russes et cinq banques russes qui feront l’objet d’un « gel des actifs ».

Les trois oligarques visés par les sanctions britanniques sont tous milliardaires selon les estimations de Forbes : Gennady Timchenko (23,5 milliards de dollars), Boris Rotenberg (1,2 milliard de dollars) et Igor Rotenberg(1,1 milliard de dollars).

Plus tôt dans la journée de mardi, le Premier ministre britannique a affirmé que ces sanctions n’étaient qu’un premier pas. Le Royaume-Uni et d’autres nations occidentales attendent que Vladimir Poutine lance une invasion complète de l’Ukraine avant d’appliquer des sanctions plus importantes.

Lundi 21 février, le président russe a officiellement reconnu l’indépendance des Républiques populaires pro-russes de Donetsk et de Lougansk, à l’est de l’Ukraine. Les régions de Donetsk et de Lougansk ont déclaré leur indépendance de l’Ukraine en 2014 et sont dirigées par des chefs militaires et politiques soutenus par la Russie. La reconnaissance de ces deux États par Vladimir Poutine viole le droit international, car ils se trouvent à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine. Le président russe a également ordonné l’envoi de troupes dans l’est de l’Ukraine pour « maintenir la paix » et plusieurs troupes se trouvent déjà dans la région, selon le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

La décision du Royaume-Uni de ne pas sanctionner davantage les oligarques russes opérant en Angleterre a suscité de nombreuses critiques. Le député Chris Bryant estime que le premier paquet de sanctions est « beaucoup trop faible », et Bill Powder, le PDG de Hermitage Capital, considère ces sanctions comme « plutôt mitigées », s’interrogeant sur la raison pour laquelle le Royaume-Uni n’a pas sanctionné les plus grandes banques russes ou de nombreux autres oligarques. Alors qu’on lui demandait pourquoi les sanctions ne visaient que trois personnes, Boris Johnson a déclaré au Parlement, à tort, que Roman Abramovitch, le milliardaire russe propriétaire du club de football de Chelsea, faisait déjà l’objet de sanctions, une affirmation que Chris Bryant a rapidement qualifiée de « fausse ». Le Premier ministre britannique devrait revenir sur ses déclarations, qui semblent erronées.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a infligé la sanction financière la plus lourde de conséquences pour le pays, en déclarant qu’il s’efforcerait de mettre un terme au projet de gazoduc Nord Stream 2, dont le coût est de 11 milliards de dollars, qui relie la Russie et l’Allemagne.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Saul

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