L’élection de Donald Trump en tant que 47ᵉ président des États-Unis soulève des interrogations sur les postures politiques. Comment la société peut-elle surmonter les divisions internes ? L’analyse de cette situation est un défi pour les médiateurs professionnels. Elle doit prendre en compte la nature des discours politiques, l’impact sur la cohésion sociale et les réponses appropriées pour favoriser le dialogue et l’entente sociale.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis pour un second mandat marque un pas qui étonne de nombreux commentateurs. Mais la situation est actuellement significative de la déconnexion de ces commentateurs comme des instituts de sondage. Le retour de Trump à la présidence des USA témoigne de la manière dont les électeurs considèrent la vie politique, et pas seulement aux USA. Pour le moment, certains y voient un retour à des politiques populistes et une rhétorique clivante, tandis que d’autres considèrent Trump comme une voix dissidente face aux élites traditionnelles.
Le choix électoral apparaît être le reflet de la perturbation profonde de la situation générale. Mais la question forte qui s’impose : y en avait-il réellement un autre ? Les relations aux valeurs, financières, matérielles, culturelles, spirituelles et donc politiques connaissent de grands chambardements. Faisant un état des lieux des états émotionnels largement répandus à l’origine de ce choix : la confiance qui pouvait exister dans la représentation politique classique n’est plus ; la confiance qu’il y avait dans la vie économique et les systèmes bancaires n’est plus ; la confiance dans les équipements militaires de dissuasion n’est plus ; le doute profond qui chahute les consciences humaines quant à la vie spirituelle est à son sommet.
Bref, l’ambiance générale est un mélange de navrance, de désolation, de sentiments d’impuissance et d’injustice, d’agacement et, sans compter les manifestations sporadiques violemment réprimées, de retenues dans la rébellion. Et en plus, depuis plus d’un siècle, ce qui se passe aux USA est souvent annonciateur de ce qui se propage ensuite dans les pays occidentalisés. Alors ?
Nous sommes dans un changement mondial imposant un nouveau paradigme étendu à la planète où l’humanité communique entre elle comme elle ne l’a jamais fait. Les systèmes de gouvernance sont donc obligatoirement appelés à changer en profondeur. Le retour en arrière est peu probable. Il en restera toujours au moins des presse-citrons et des épluche-légumes. L’avenir proche est à l’intégration de nouveaux modèles de définition de projet et de prise de décision.
Quel rôle pour la profession de médiateur ?
La profession de médiateur est récente et déjà confrontée à un défi majeur face à une société où la défiance, les jugements rapides et les confrontations idéologiques dominent. La mission des médiateurs professionnels va avec l’ancrage de leur paradigme de référence, celui de l’entente et de l’entente sociale. Elle vise à promouvoir la qualité relationnelle en permettant à chacun de s’exprimer, de reconnaître les divergences sans jugement et de favoriser l’émergence de solutions communes.
L’élection de Trump peut être perçue, non seulement comme un défi, mais aussi comme une opportunité d’apprentissage collectif. Il est l’image médiatique d’une réussite et, plus que le caractère de l’homme, c’est le sens enthousiasmant et confiant qui attire les votes.
Ainsi, la médiation professionnelle offre un modèle pour transformer les tensions sociales en occasions de réflexion et d’amélioration de la qualité des interactions. Elle invite à ne pas se focaliser uniquement sur les éléments de langage, mais à analyser les ressentis et les besoins qui sous-tendent les réactions des diverses communautés.
La posture de Trump, souvent perçue comme conflictuelle, met en lumière une situation qui s’est aggravée. Elle montre la nécessité d’outils relationnels opérationnels pour répondre à l’hostilité perçue et désamorcer les conflits avant qu’ils ne s’exacerbent. La profession de médiateur a la capacité de conduire les échanges vers un espace de reconnaissance mutuelle, là où la compréhension des différences et des similitudes peut servir de base à un dialogue indispensable au sein de la société, à commencer à l’école et dans chaque organisation, dans chaque entreprise.
La réponse de la médiation : au-delà des opinions, pour le lien social
Pour les médiateurs professionnels, il est fondateur de dépasser les jugements moraux et d’adopter une posture d’altérité. Cette posture permet de recentrer le débat sur l’expérience humaine, sans s’attarder sur la confrontation purement idéologique, et de se centrer sur la définition des projets en prenant en compte les héritages et les situations des personnes et des groupes. En renforçant les liens de compréhension entre citoyens, cette médiation contribue à construire une cohésion sociale qui se trouve fragilisée par les discours polarisants.
Cette situation est un signal fort qui doit inciter les médiateurs professionnels à renforcer leur engagement dans la promotion du dialogue et de la compréhension mutuelle. Ils ont à agir au sein des organisations, à mettre l’accent sur les potentialités d’entente, la quête de projets, le besoin de repères impliquants et motivants, dans le cadre d’un modèle de gouvernance désormais actualisé au regard des évolutions culturelles. L’exercice de la médiation professionnelle est devenu un levier indispensable pour faire face aux défis relationnels et sociétaux qui apparaissent à notre époque où des innovations formidables perturbent et stimulent nombre de nos contemporains.
Ce que vous pouvez méditer
L’époque n’est pas seulement un défi pour la profession de médiateur, mais aussi pour les leaders, les cadres, les dirigeants, au sein des administrations, dans la vie associative, la vie politique et pour tous les citoyens, de reconnaître la valeur de la médiation professionnelle comme méthode adaptée pour contribuer à l’évolution, dans le présent, à une civilisation humaine aux multiples contrastes, afin de répondre à l’ambition d’établir les meilleures conditions d’existence commune.
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