Selon Volodymyr Zelensky, la Russie tente d’« humilier » les Nations unies avec des frappes aériennes à Kiev

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de tenter d’« humilier » les Nations unies en attaquant Kiev lors de la visite du secrétaire général António Guterres, rompant ainsi une période de paix relative dans la ville alors que des rapports font état de lourdes pertes des deux côtés dans l’est de l’Ukraine, où Moscou concentre son offensive.

Principaux faits

• Vendredi, la Russie a déclaré que ses forces avaient ciblé jeudi les installations de production d’une usine de fusées spatiales à Kiev avec des missiles à longue portée de haute précision, le jour même où António Guterres a visité la ville, a dénoncé les attaques contre les civils et a déclaré que la guerre était une « absurdité au 21^ème siècle ».
• Les missiles ont frappé environ une heure après que António Guterres et Volodymyr Zelensky ont tenu une conférence de presse conjointe, après une période de calme relatif dans la capitale ukrainienne, alors que la Russie se concentre sur l’est.
• Volodymyr Zelensky a déclaré que l’attaque visait à « humilier l’ONU et tout ce que l’Organisation représente ».
• « Cela en dit long sur l’attitude réelle de la Russie vis-à-vis des institutions mondiales », a-t-il ajouté.
• Volodymyr Zelensky a déclaré que l’attaque méritait une « réponse forte ».

Le contexte

L’ONU a été fortement critiquée pour sa gestion de la crise en Ukraine et a dû faire face à d’autres critiques pour son inaction face aux atrocités commises dans ce pays. Volodymyr Zelensky lui-même a fréquemment critiqué l’organisation pour son impuissance, notamment le Conseil de sécurité de l’ONU, qui, selon lui, n’offre guère la sécurité qu’il est censé garantir. Le Conseil, qui n’a pas encore adopté une seule résolution condamnant la guerre, est bloqué par le fait que ses cinq membres permanents – les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine et la France – peuvent opposer leur veto à tout projet de loi. Même la menace d’un veto peut paralyser la discussion et la Russie, y compris ceux utilisés par l’Union soviétique, a exercé ce pouvoir plus que tout autre membre. Jusqu’à récemment, les détenteurs du droit de veto n’avaient même pas besoin de justifier leur action, mais l’Assemblée générale a voté cette semaine pour demander aux membres permanents d’expliquer leur choix.

Ce qu’il faut surveiller

Les accusations de crimes de guerre. Les autorités ukrainiennes ont engagé des poursuites pénales contre 10 soldats russes pour avoir pris des civils en otage et les avoir maltraités. Les enquêteurs ukrainiens examineraient plus de 8 000 cas, a déclaré la procureure Iryna Venediktova. Vendredi, le Royaume-Uni a envoyé un groupe d’experts en crimes de guerre en Ukraine pour soutenir les équipes dans leurs enquêtes.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Robert Hart

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