Dans son discours d’ouverture de l’Assemblée générale des Nations Unies, António Guterres a déclaré que la communauté internationale n’est ni « disposée » ni « prête » à combattre les principaux défis qui menacent l’avenir de l’humanité.
Le monde « a le devoir d’agir » et pourtant « nous sommes bloqués dans un dysfonctionnement mondial colossal », a déclaré António Guterres devant plus de 100 dirigeants mondiaux participant à l’Assemblée générale des Nations Unies.
António Guterres a également évoqué les problèmes posés par les plateformes de réseaux sociaux dont les modèles économiques « monétisent l’indignation, la colère et la négativité », affirmant que ces plateformes causent des « dommages indicibles » aux communautés et aux sociétés, notamment aux femmes et aux groupes vulnérables qui sont la cible de discours haineux, d’abus et de désinformation.
La charte des Nations Unies et les valeurs que l’organisation représente sont « en danger », a affirmé António Guterres, ajoutant que « nous ne pouvons pas continuer comme ça. » Dans un appel à l’action, le Secrétaire général des Nations Unies a déclaré que seule « une coalition mondiale » peut relever les grands défis actuels, et non une puissance ou un groupe seul.
« Les progrès sur ces questions et bien d’autres sont pris en otage par les tensions géopolitiques. Notre monde est en péril et paralysé. Les divisions géopolitiques sapent le travail du Conseil de sécurité, sapent le droit international, sapent la confiance et la foi de la population dans les institutions démocratiques et sapent toutes les formes de coopération internationale. Nous ne pouvons pas continuer ainsi », a indiqué António Guterres.
L’Assemblée générale des Nations Unies est le plus grand rassemblement annuel des dirigeants mondiaux. Sa 77e session a débuté lundi 19 septembre à New York, la première réunion en personne depuis la pandémie de covid-19. Les dirigeants devraient se concentrer sur une multitude de questions, notamment la guerre en Ukraine et ses répercussions, le contrôle des talibans en Afghanistan, le changement climatique et la flambée des coûts de l’énergie. L’Assemblée générale réunit les chefs d’État, les chefs de gouvernement et d’importants diplomates du monde entier.
Cette année, l’Assemblée générale se tient à une « époque de grand péril », alors que le monde est « frappé par la guerre, battu par le chaos climatique, marqué par la haine et bouleversé par la pauvreté » et la famine, a déclaré António Guterres la semaine dernière en amont de la réunion. Il a affirmé que les dirigeants du monde devaient s’efforcer d’offrir de l’espoir par le biais de discussions et de stratégies concrètes afin de faire face aux divisions et aux menaces qui pèsent sur l’humanité. Quelques 157 dirigeants sont censés prononcer un discours au cours de l’Assemblée générale, de mardi 20 septembre au dimanche 25 septembre.
Plusieurs grands dirigeants ne seront pas présents : le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping, le Premier ministre indien Narendra Modi et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, selon le New York Times. Ces nations enverront à la place des ministres pour prononcer leurs discours.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Madeline Halpert
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