L’agence de presse russe RIA a affirmé que les premiers résultats des référendums fantoches organisés dans les territoires occupés d’Ukraine montrent que plus de 96 % des habitants sont favorables à l’annexion par la Russie.
Désormais, Moscou dispose d’une nouvelle excuse pour prendre le contrôle illégalement des territoires ukrainiens et pour justifier la poursuite de la guerre en Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine devrait bientôt déclarer que les quatre territoires occupés seront annexés à la Russie, selon le ministère britannique de la Défense, et son annonce pourrait intervenir lors d’un discours devant le parlement russe vendredi 30 septembre.
Les forces militaires russes ne contrôlent pleinement aucune des régions que Vladimir Poutine pourrait annexer, mais le président russe a déclaré dans un discours cette semaine que toutes les options sont sur la table si « notre intégrité territoriale est menacée », y compris l’utilisation des armes nucléaires.
En Russie, l’on craint que Vladimir Poutine ne proclame la loi martiale après l’annexion pour empêcher un afflux d’hommes en âge de combattre de fuir le pays, après avoir déclaré la semaine dernière une « mobilisation partielle » de 300 000 réservistes pour renforcer les troupes en Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que toutes les négociations diplomatiques avec la Russie prendraient fin si Vladimir Poutine annexait les terres ukrainiennes.
Volodymyr Zelensky a promis que les forces ukrainiennes continueraient de se battre jusqu’à ce que le pays récupère tous ses territoires internationalement reconnus, qui comprennent des parties de l’est de l’Ukraine et de la péninsule de Crimée qui ont été prises par la Russie ou des séparatistes pro-russes il y a huit ans.
L’agence de presse RIA a rapporté que 96 % de la population s’était prononcé en faveur de l’annexion dans chacune des quatre régions de l’Ukraine où les référendums ont été organisés : Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia. Les référendums, supervisés par des séparatistes soutenus par la Russie, ont eu lieu de vendredi 23 septembre jusqu’au mardi 27 septembre, et environ 12 % des bulletins de vote ont été comptés, selon la Russie. Le scrutin a été largement critiqué, des responsables ukrainiens ayant déclaré que les électeurs avaient voté « sous la menace d’armes à feu », tandis que les responsables occidentaux ont qualifié les référendums d’illégitimes et ont affirmé que Moscou avait influencé les résultats. Dans certaines régions, des soldats russes auraient fait du porte-à-porte pour distribuer des bulletins de vote, que les résidents devaient remplir en présence des soldats. Dans la région de Kherson, on rapporte également qu’aucun effort n’a été fait pour rendre le vote public. Ces référendums organisés à la hâte interviennent après une série de défaites humiliantes pour les forces de Vladimir Poutine dans l’est de l’Ukraine, les troupes russes ayant cédé des dizaines de localités après la contre-offensive ukrainienne.
La Russie a organisé un référendum similaire en 2014 pour revendiquer son annexion de la Crimée, alléguant qu’un peu moins de 97 % des électeurs étaient favorables à l’adhésion à la Russie. Ce référendum a également été largement considéré comme illégitime par des personnalités internationales et de nombreux pays occidentaux.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Nicholas Reimann
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