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Qui est Lucie Castets, la candidate du Nouveau front populaire pour Matignon

PARIS, FRANCE - MARCH 20: Illustration view during the meeting of Grand-Duc Henri and Grande-Duchesse Maria Teresa of Luxembourg at the "Hotel de Matignon" during their State Visit in France on March 20, 2018 in Paris, France. (Photo by Bertrand Rindoff Petroff/Getty Images For Cour grand-ducale)

La directrice des finances et des achats de la ville de Paris a accepté la proposition faisant part de sa volonté d’abroger la réforme des retraites et de lutter contre le délitement des services publics. 

Il aura fallu près de deux semaines pour mettre tout le monde d’accord. Après les échecs successifs d’Huguette Bello et de Laurence Tubiana, la gauche s’est finalement accordée sur un nom pour Matignon. Le Nouveau Front Populaire a proposé ce mardi 23 juillet, Lucie Castets pour occuper le poste de Première ministre, une heure à peine avant l’interview d’Emmanuel Macron sur France 2. 

Très peu connue du grand public, le nom de la co-porte-parole du collectif Nos services publics a été proposé lundi par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste. Lucie Castets a déclaré auprès de l’AFP accepter la proposition « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction » estimant être une candidate « crédible et sérieuse pour un président qui valorise les profils techniques ». « Je pense qu’il est indispensable de donner une incarnation au résultat des urnes », a-t-elle souligné.

Cette proposition a été saluée de toutes parts à gauche. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), Jean-Luc Mélenchon y voit « une confirmation de la capacité du Nouveau Front populaire de se porter à la hauteur des circonstances dans le respect des engagements pris auprès des femmes et des hommes qui l’ont placé en tête des votes ». « Elle coche beaucoup de cases », a souligné le chef des communistes Fabien Roussel sur BFMTV, saluant aussi une femme « engagée dans la lutte contre la criminalité financière, la fraude fiscale ».

Lucie Castets, 37 ans, est passée par Sciences Po et la London Business Schools. Elle est également diplômée de la promotion Jean ZAY de l’ENA en 2013. Une fois sa formation achevée, elle rejoint le ministère de l’Economie et des Finances à la direction générale du Trésor. En 2018, elle rejoint la cellule de renseignement financier de Bercy, qui lutte contre les fraudes et la criminalité financière. Deux ans plus tard, elle rejoint la mairie de Paris en tant que conseillère financière et budget de la ville. Elle est nommée directrice des finances et des achats de la capitale en 2023.  

« Convaincre texte par texte, loi après loi »

Si elle affirme n’avoir actuellement aucune affiliation partisane, elle reconnaît avoir été encartée au PS de 2008 à 2011. Quatre ans plus tard, elle était sur la liste du Parti socialiste dans le Calvados pour les élections régionales. Elle a également fait partie du think-thank social-réformiste «Point d’encrage » durant la dernière décennie. 

Quant à son programme en cas d’accession à la tête du gouvernement, Lucie Castets fait de « la fin de la régression des services publics » et de l’abrogation de la réforme des retraites, ses « grandes priorités ». « Le délitement des services publics a fait partie de ce qui a nourri les votes pour le Rassemblement national », a-t-elle déclaré  ce mercredi matin sur France Inter. Faute de majorité absolue à l’Assemblée nationale,  elle résume ainsi sa stratégie : « convaincre texte par texte, loi après loi »  indiquant que  « les députés hors du Nouveau Front populaire prendront leurs responsabilités lorsque nous proposerons des textes de nature à améliorer le fonctionnement des services publics ». Elle a également évoqué vouloir mettre en place  « grande réforme fiscale pour que chacun, individus et multinationales, paie sa juste part », une « amélioration du pouvoir d’achat » par la revalorisation des salaires, le relèvement des minima sociaux. 

Pour autant, rien ne dit qu’elle accédera un jour à Matignon. Interrogé sur France 2, Emmanuel Macron a déclaré que que le NFP n’avait « pas de majorité quelle qu’elle soit ». « La question n’est pas un nom. La question, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour qu’un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays », a-t-il fait valoir. Nombreux sont ceux qui y ont vu une façon de balayer l’hypothèse Lucie Castest, alors que le chef de l’Etat cherche toujours à construire une majorité autour de son bloc.

 


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