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Que dit l’enquête du FBI sur l’implication de l’Iran dans le piratage de la campagne de Trump

FBIDonald Trump. Getty Images

Lundi, le Federal Bureau of Investigation (FBI) a informé plusieurs médias qu’il menait une enquête sur un possible piratage de la campagne de l’ex-président Donald Trump, suite aux accusations portées par la campagne contre l’Iran, désigné comme responsable de l’intrusion. L’agence pense également que les pirates ont visé la messagerie personnelle de Roger Stone, un proche de Trump.

Un article de Molly Bohannon pour Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie

 

Faits marquants

  • Le FBI a informé les journalistes qu’il menait une enquête sur le vol présumé de documents sensibles au sein de la campagne de Trump, mais a donné peu d’autres détails.
  • Selon des informations fournies à CNN par deux sources anonymes proches du dossier, le FBI soupçonne des pirates d’avoir compromis la messagerie personnelle d’un haut dirigeant de la campagne de Trump en juin, dans le but de pénétrer les réseaux de la campagne.
  • Le FBI a aussi mis en garde la campagne de Joe Biden, désormais sous la direction de la Vice-Présidente Kamala Harris, contre des menaces potentielles de cyberattaques iraniennes, rapporte CNN. La campagne a déclaré au média qu’elle n’avait connaissance d’aucune intrusion sécuritaire.
  • Selon le Washington Post, au moins trois membres du personnel de la campagne Biden-Harris ont été ciblés par des emails d’hameçonnage visant à accéder à leurs communications, et ce, avant que Harris ne dirige la campagne. Cependant, les enquêteurs n’ont trouvé aucune preuve que ces tentatives aient réussi.
  • Le Washington Post rapporte que des médias ont publié lundi des informations concernant Roger Stone. Bien qu’il ne soit officiellement lié à aucune campagne, il est le conseiller de Donald Trump et a été précédemment accusé de mensonge concernant ses tentatives d’obtenir des informations de WikiLeaks sur les courriels d’Hillary Clinton. Son compte email aurait été utilisé pour envoyer des messages à la campagne de Trump, ouvrant potentiellement la voie à un accès non autorisé à d’autres correspondances électroniques.
  • La campagne de Trump a confirmé samedi qu’elle avait été piratée, et a désigné l’Iran comme coupable, après que Politico a rapporté qu’elle recevait des emails d’un « compte anonyme avec des documents internes à l’opération Trump ». Parmi ces documents figurait notamment du matériel de vérification, datant de plusieurs mois, concernant JD Vance, le futur colistier de Trump.
  • Forbes a contacté le FBI pour confirmation et Roger Stone pour un commentaire.

 

Contexte clé

Bien que la campagne de Trump n’ait pas apporté de preuves concrètes impliquant l’Iran dans l’attaque, elle s’est appuyée sur un rapport de Microsoft publié le vendredi précédent. Ce rapport mentionnait que des pirates iraniens avaient envoyé en juin un email d’hameçonnage à un haut responsable d’une campagne présidentielle. De son côté, la mission iranienne auprès des Nations Unies a rejeté toute implication dans le piratage, selon l’Associated Press, et les États-Unis n’ont officiellement accusé l’Iran d’aucune attaque contre la campagne de Trump. Néanmoins, Avril Haines, la directrice du renseignement national, a alerté en juillet sur l’accroissement de l’agressivité de l’Iran dans ses tentatives d’influence étrangère, visant à fomenter la discorde et à miner la confiance dans les institutions démocratiques américaines. Le rapport de Microsoft a corroboré ces observations, signalant une augmentation notable des activités d’influence iraniennes au cours des mois précédents.

 

Tangente

Le prétendu piratage de la campagne de Trump rappelle l’interférence russe dans l’élection de 2016, lors de laquelle Trump était candidat contre la candidate démocrate Hillary Clinton. Les autorités ont révélé que des pirates russes avaient extrait des milliers de courriels du Democratic Congressional Campaign Committee, du Comité national démocrate et de la campagne de Clinton, avant de publier ces courriels sur un site web. Ils ont ensuite créé des comptes sur les réseaux sociaux pour promouvoir ce site. Les agences de renseignement ont ultérieurement conclu que la Russie cherchait à soutenir Trump. À l’époque, Trump avait lui-même encouragé ces actions en déclarant : « Russie, si tu écoutes, j’espère que tu pourras trouver les 30 000 emails manquants. »


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