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CRISE | Putsch au Niger : les manifestants brandissent des drapeaux russes tandis que les autres pays de la région menacent de recourir à la force contre la junte

Niger
Des manifestants nigériens brandissent une pancarte sur laquelle on peut lire : "Nous exigeons le départ pur et simple de toutes les bases militaires étrangères d'Afrique", lors d'une marche de protestation contre le coût de la vie et la présence de l'armée française au Niger, le 18 septembre 2022 à Niamey. | Source : Getty Images

Dimanche 30 juillet, les manifestants pro-junte militaire au Niger ont attaqué l’ambassade de France, tout en exprimant leur soutien à la Russie et à Vladimir Poutine. De leur côté, les autres pays d’Afrique de l’Ouest ont vivement critiqué le récent coup d’État mené par la junte et ont menacé de recourir à la force pour rétablir le statu quo.

 

Au Niger, des manifestants pro-junte ont attaqué l’ambassade de France à Niamey, mettant le feu à une porte et aux murs de l’enceinte, tandis que d’autres portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « À bas la France », selon plusieurs rapports d’Associated Press et de l’agence Reuters. Selon AP, les manifestants ont également brandi des drapeaux russes et des pancartes faisant l’éloge de Vladimir Poutine, bien que l’on ignore si Moscou est impliqué dans l’organisation des rassemblements.

Le groupe mercenaire russe Wagner a maintenu une présence active en Afrique de l’Ouest et son chef Evgueni Prigojinea exprimé son soutien au coup d’État et a même proposé de mettre à disposition ses combattants dans la région pour aider la junte.

Les meneurs du coup d’État ont été vivement condamnés par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), un bloc régional de 15 pays, qui a publié dimanche une déclaration exigeant « un rétablissement complet de l’ordre constitutionnel » dans le pays et la réintégration du président évincé Mohamed Bazoum à la tête du pays. Le bloc a averti qu’il était prêt à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour rétablir « l’ordre constitutionnel » au Niger, y compris « l’usage de la force ». La déclaration de la CEDEAO condamne également la « déclaration de soutien » au régime de la junte par « des gouvernements étrangers et des entreprises militaires privées étrangères ».

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exprimé son soutien à l’ultimatum de la CEDEAO sur Twitter : « Je salue et soutiens fermement le leadership des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO pour défendre l’ordre constitutionnel au Niger. Le gouvernement légitime et démocratiquement élu doit être rétabli immédiatement ».

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray

<<< À lire également : Tout savoir sur le coup d’État au Niger >>>

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