Le président péruvien Pedro Castillo semblait être détenu par la police, selon de multiples rapports, après une journée chaotique dans le pays, couronnée par la tentative de Castillo de dissoudre le Parlement et d’installer un gouvernement d’urgence dans ce que de nombreux observateurs appellent une tentative de coup d’État. Voici ce que nous savons jusqu’à présent.
Faits marquants
- Selon Bloomberg, M. Castillo était détenu par la police mercredi après-midi, mais son statut juridique n’est pas connu. La police nationale a tweeté une photo de policiers entourant M. Castillo, mais a ensuite supprimé le post, selon l’Associated Press.
- Plus tôt dans la journée, M. Castillo avait déclaré qu’il dissolvait le Parlement et qu’il conserverait le pouvoir dans le cadre d’un gouvernement provisoire, avant le vote prévu du Parlement sur sa mise en accusation pour des allégations de corruption.
- Le Congrès péruvien a alors rapidement avancé le vote prévu et approuvé une mesure visant à destituer Castillo.
- De nombreux hauts responsables du gouvernement ont démissionné après l’annonce de l’ancien président péruvien, tandis que les forces armées et la police nationale du pays ont publié une déclaration commune indiquant qu’elles soutiendraient le gouvernement d’urgence de M. Castillo.
- Le Parlement a demandé à la vice-présidente Dina Boluarte d’assumer la présidence, et elle a prêté serment mercredi après-midi, selon AP.
- Mme Boluarte, qui est devenue la première femme présidente du Pérou, a dénoncé sur Twitter les actions de M. Castillo comme un « coup d’État ».
Contexte clé
Pedro Castillo a été élu président l’année dernière lors d’une élection extrêmement serrée, battant son adversaire Keiko Fujimori par seulement 44 000 voix sur plus de 17,6 millions de suffrages exprimés. Il a été presque immédiatement criblé d’allégations de corruption après son entrée en fonction, notamment des allégations selon lesquelles il aurait personnellement profité de projets de travaux publics, ce qui a donné lieu à six enquêtes fédérales à son encontre. M. Castillo, 53 ans, est entré en fonction sans aucune expérience politique et son gouvernement a connu une immense rotation au cours des 16 mois de son mandat. Plus de 80 ministres ont fait partie de son gouvernement, et beaucoup d’entre eux ont fait l’objet d’enquêtes criminelles pour des allégations aussi importantes que le meurtre, selon le New York Times. Pedro Castillo a nié les allégations portées contre lui, les qualifiant d’attaques politiques fondées sur son « inexpérience » et son « éducation de paysan ».
Tangente
La police allemande a arrêté 25 personnes mercredi, les accusant d’être des terroristes d’extrême droite qui prévoyaient de renverser le gouvernement du pays. Les autorités ont déclaré que le groupe était influencé par la théorie du complot QAnon, populaire parmi l’extrême droite américaine.
Fait surprenant
L’agitation de mercredi au Pérou n’a pas été si surprenante. Il s’agit d’un pays ayant eu six présidents depuis 2016 sur fond d’allégations de corruption continues impliquant des hauts fonctionnaires et de problèmes économiques qui ont entraîné des manifestations de masse.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Nicholas Reimann
<<< À lire également : Donald Trump annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 ! >>>
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits
