L’économie est plus importante que la mort de quelques-uns. Ecrire ainsi serait inhumain, minable même. Il n’y a pas de choix entre la croissance et la vie. La vie doit toujours l’emporter.
Mais justement, le choix que nos dirigeants sont en train de faire conduit tout droit à la version la plus inhumaine de tous les choix faits dans l’histoire de l’humanité à ce jour. En prétextant la préservation de la vie à tout prix, elle sacrifie de façon inhumaine la totalité de l’humanité, pour un petit bénéfice politique à court terme. Afin de passer pour les héros que la foule portera en triomphe, pour l’avoir préservée de la mort, le politique est prêt à sacrifier le plus grand nombre, car ne nous y trompons pas, les choix actuels, en Europe principalement, condamnent à mort des milliards de personnes à travers la planète.
Le choix mal venu de faire le sacrifice des restaurateurs, hôteliers, cafés, événements commerciaux ou culturels est le choix des lâches, le choix de victimes expiatoires, tellement faciles à martyriser, dévaster, clouer au pilori. Une fois de plus, la vision étroite et le court-terme l’emportent dans la décision politique, et nous, entrepreneurs, nous laissons faire. Il faut y mettre un terme.
Une première dans notre Histoire.
Jamais dans l’histoire de l’humanité, même récente, nous n’avons fermé les frontières de nos Etats. Jamais. 6 mois après, personne ne semble le remarquer, elles le sont toujours. Pourquoi ? Un homme du Costa-Rica (qui vient de rouvrir ses frontières), une femme du Wyoming, du Vermont (moins de 13 morts pour 100 000) serait-il plus contagieux qu’un Espagnol ou un Belge (plus fort taux de mortalité au monde rapporté à 100 habitants) ? Rien ne justifie cette privation de liberté de mouvement. Rien. Et pourtant, 5000 Français travaillant pour Airbus qui auraient pu être sauvés pointeront pour 5 ans au chômage. Au mieux. Jamais depuis la seconde guerre, mondiale, jamais depuis Hitler en Europe et Staline en Russie personne n’avait envisagé de nous voler nos libertés. Le mur de Berlin a été reconstruit autour de l’Espace Shenghen, une prison bien plus réelle que ces quelques pierres détruites, qui avaient pourtant été le symbole le plus magnifique d’une Europe éprise de liberté.
Des choix stupides « boules de neige ».
Chacun sait que nous avons cumulé tout ce que la stupidité technocratique et son arrogance pouvait produire. Un aveuglement aux exemples vertueux, en Asie, qui s’offraient à nous pourtant et nous aurait peut-être permis d’avoir les scores de Taiwan ou Hong Kong (moins de 500 morts). Une vision centralisatrice qui a confiné la France entière pour protéger le grand Est puis Paris, pendant que les deux tiers de nos départements avaient moins de 10 personnes pour 100 000 dans un lit d’hôpital. Un refus du masque, qui ne servait à rien selon ces mêmes autorités sanitaires, qui désormais jouent les ayatollahs de la vertu sanitaire, ce qui convient bien à un Etat qui a quitté les rives de la démocratie. Un enfermement dans nos frontières pendant l’été, là où une dispersion aurait été préférable, ce qui « permet » au sud de la France de devenir « rouge écarlate » pour avoir reçu bien plus de touristes qu’il n’aurait dû en recevoir. Mais au moins, ils auront en partie, en partie seulement, sauvé leur saison, pour un nombre de victimes très faibles. Jusqu’à mi- septembre, la France comptait moins de 5 morts du covid par jour (et encore « mort du covid » a souvent le dos large, puisque l’on comptabilise notamment les malades en phase terminale de cancer dont le covid écourte les derniers jours). Selon l’INSEE, il y a eu moins de morts en France en mars 2020 qu’en mars 2018. Ceci pour relativiser les choses face aux vendeurs de terreur qui ont hanté nos soirées de leurs statistiques de mars à juin, tous les soirs à 20H. Puis des décisions sans cesse remises en cause, tuant toute visibilité pour les acteurs économiques, incapables de savoir sur quelle détresse danser, temporaire ou définitive, pour finalement découvrir que l’Etat n’avait que faire des faibles dans les territoires, que les événements étaient pires que le choléra, que la culture devait être jetée aux chiens et les restaurateurs n’avaient qu’à pointer au chômage (auxquels ils n’ont pas le droit la plupart du temps, pas plus que les indépendants…). Chaque pas a été un faux pas. Chaque décision s’est contredite avec la suivante. Nous avons l’un des plus mauvais scores au monde et aucune compensation. Une misère en cours d’écriture.
Le vrai choix
Le vrai choix n’était pourtant pas complexe. Il était dur et demandait du courage, oui. Mais il était simple. En fermant l’économie, allons-nous pénaliser plus de vies que nous allions en sauver ? Si non, il fallait le faire. Si oui, c’était une erreur historique. La lâcheté a parlé, et nos dirigeants ont préféré éviter le débat, car il aurait fallu donner en pâture aux Français une chose que le politique ne veut plus offrir : la vérité. La vérité est que nous sommes en train de créer un quasi « génocide mondial », rien que cela, et sans avoir peur du mot, de sa force, et des souvenirs auquel il nous ramène, en Europe, en Arménie, en Russie.
Quelle est la réalité, qu’est-ce qu’implique le fait de privilégier le covid sur tout autre chose ? Pénaliser les méchants capitalistes ? Bien loin de cela, nous sommes en train de tuer les plus pauvres. Les plus fragiles. Les plus démunis. Voilà pourquoi maintenir l’économie, et notamment celles des PME est essentiel, non comme un cadeau au capitalisme, mais comme une nécessité pour l’humanité.
Quelques éléments pour réfléchir plus intelligemment.
Pourquoi un malade du covid (à l’heure de report d’hospitalisations) serait-il plus essentiel qu’un malade d’une autre maladie. Y aurait-il dans cette nouvelle démocratie à géométrie variable une égalité devant l’impôt, la loi mais plus devant la maladie ? Ces enfants leucémiques que l’on tient parfois éloignés de l’hôpital, ces malades chroniques qui souffrent le martyr et dont l’hospitalisation devra attendre sont-ils devenus des malades au « petit microbe », qui doivent laisser leur place à des patients majoritairement (plus de 45%) de plus de 84 ans et atteints de co-morbidité ? Je ne donne pas la réponse. Je dis simplement, qui pose la question ?
Pourquoi serions-nous contaminants à partir de 22h dans les bars, mais pas avant ? Dans les restaurants mais pas dans les avions, les transports en commun ? Pourquoi avons-nous envisagé qu’un événement de plus de 5000 personnes soit interdit, quand il restait possible à 4999 ? Pourquoi serait-ce les bars qui favoriseraient la contamination plus que l’école, la rue, les transports, le travail ? Pourquoi toujours punir les mêmes ?
1,6 milliards d’enfants sont toujours privés d’éducation, pour protéger quelques milliers de victimes supplémentaires ? Est-ce un désastre que nous trouvons juste et démocratique, surtout que la plupart des victimes sont les personnes déjà les plus fragiles, les plus éloignées d’une chance dans la vie, que seule la formation peut ébaucher ? Est-ce que quelques vies sauvées pour condamner la leur est bien raisonnable ?
200 millions de personnes vont rejoindre le seuil de l’extrême pauvreté du fait ce blocage mondial. Le fait que les occidentaux riches télétravaillent depuis leur résidence secondaire pour échapper à la contamination ne leur parle qu’assez peu. On avait mis 50 ans à les en sortir, ils y resteront peut-être encore 50 années de plus, pour extraire de leurs mains nues les métaux rares qui composent les smartphones que nous utilisons pour suivre l’épidémie qui nous terrorise. Est-ce bien humain ? Juste ? Légitime ? Proportionné ? Eux rêvaient d’un travail tout court, et ils voient le travail s’éloigner, et pas au sens télétravail du mot.
L’Inde a stoppé le confinement. Oui. Les gens mouraient de faim ! 50 000 morts sur plus de 1,8 Mds d’individus, c’est un prix bien faible à payer, face à la souffrance possible de centaines de millions.
Résistance face aux mesures gouvernementales
Je pourrais continuer. Ce n’est pas nécessaire. Vous l’avez compris. Privilégier le covid et ses morts, c’est condamner le reste de l’humanité, les plus fragiles, les moins qualifiés. Mais aussi les plus petites entreprises, les petits territoires… Les petits vont mourir au nom d’une maladie qui désormais se soigne, mais nous pose un simple problème d’organisation. Nous n’avons pas assez de lits, de personnel. Certes. Un problème d’organisation ne peut en aucun cas être une excuse pour violer notre démocratie, condamner au chômage de masse, risquer des émeutes qui ne manqueront pas de se développer à partir de la fin de l’année, quand la supercherie aura fait long feu, que le plan de relance n’aura servi qu’à peu d’entreprises et que les gens, sur les territoires, n’auront plus d’espoir.
Alors, à l’heure où l’on souhaite fermer les bars, qui seraient la cause de tous nos maux (quelle mauvaise plaisanterie), je souhaite apporter mon soutien à tous ceux qui résisteront à l’oppression de l’Etat, et nous serons, nous entrepreneurs à vos côtés, en mettant en place une cagnotte pour payer les amendes que les autorités, qui aime le racket des plus faciles à toucher, ne manqueront pas de vous imposer. Nous sommes là. Ne vous soumettez plus.
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