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Narcotrafiquants | Le président mexicain fait le pari de la militarisation

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Drapeau mexicain. Getty Images

Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, fait l’objet d’une attention croissante de la part des médias, alors que son gouvernement s’efforce de lutter contre la criminalité violente. En l’absence d’une stratégie de sécurité fonctionnelle, Lopez Obrador ne fait que confier davantage de responsabilités aux militaires mexicains en matière de police.

 

Le 1er septembre, The Economist a publié un article sur les tendances de la criminalité violente au Mexique. L’article explique : « Entre 2006 et 2012, une moyenne de huit personnes « disparaissaient » chaque jour (dont beaucoup étaient probablement assassinées). Aujourd’hui, la moyenne quotidienne est de 25. Le taux de meurtre au Mexique est de 28 pour 100 000 personnes. C’est quatre fois le taux de meurtres aux États-Unis. » Le président mexicain Lopez Obrador affirme que ses programmes sociaux s’attaqueront aux causes profondes de la criminalité violente. Mais son gouvernement n’a pas non plus investi de ressources sérieuses dans les réformes du maintien de l’ordre ou du système judiciaire. « Lopez Obrador a réduit les budgets consacrés à la sécurité intérieure et à la justice. Pourtant, le Mexique ne consacre que 0,63 % de son PIB à la sécurité, soit le pourcentage le plus faible de l’OCDE, un club composé essentiellement de pays riches », explique l’article de The Economist.

Le 2 septembre, le Washington Office on Latin America (WOLA), un groupe de réflexion basé à Washington D.C., a publié un rapport sur la tendance inquiétante de la militarisation au Mexique. Le rapport explique : « Contrairement à ses promesses de campagne de « rendre l’armée à ses casernes », le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a annoncé son intention de réformer la Garde nationale afin qu’elle soit « complètement sous » l’autorité du ministère de la Défense (Sedena). Ainsi, le gouvernement actuel menace de continuer à approfondir la militarisation de la sécurité publique, malgré le coût élevé de cette stratégie en termes de droits humains et son échec avéré face à la violence et au trafic de drogue, deux défis majeurs dans le pays. »

Le 26 septembre, l’AP a publié un article sur une marche de protestation à Mexico organisée par les membres des familles de 43 étudiants universitaires qui ont été enlevés dans l’État de Guerrero en 2014. Le sort des étudiants disparus n’a toujours pas été élucidé. Mais, selon les enquêtes, l’armée mexicaine pourrait avoir joué un rôle dans le meurtre de certains des étudiants et dans l’élimination de leurs corps. L’affaire représente une question inconfortable pour le président mexicain, qui affirme que les forces armées ne risquent pas d’être corrompues par les groupes de trafiquants de drogue.

Le 27 septembre, The Guardian a publié un article sur les problèmes de sécurité au Mexique. L’article explique que la « garde nationale du président Lopez Obrador était destinée à remplacer la police fédérale dissoute en tant que force de sécurité publique. Le fait de placer cette force sous le contrôle de l’armée constitue une étape finale dans la militarisation de la sécurité publique au Mexique et cette décision a suscité un tollé de la part des organisations de défense des droits de l’homme qui affirment que, plutôt que de confier la sécurité à l’armée, le gouvernement devrait plutôt réformer les forces de police locales et d’État ». Le 29 septembre, le New York Times a publié un article expliquant que le Mexique est désormais considéré comme le pays le plus dangereux au monde pour les militants écologistes. Au total, 54 militants écologistes ont été tués au Mexique en 2021. L’article explique : « Au Mexique, où les cartels de la drogue et d’autres groupes criminels se battent pour le contrôle du territoire, la violence est généralisée : Plus de 35 000 personnes ont été tuées dans des homicides à travers le pays l’année dernière. À mesure que les gangs se multiplient et s’étendent, leurs activités se sont diversifiées au-delà du trafic de drogue, les amenant à entrer en conflit avec des groupes indigènes et des militants écologistes. »

Malgré les critiques et les questions des militants des droits de l’homme, le président mexicain refuse de modifier sa stratégie de sécurité.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Nathaniel Parish Flannery

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