Le président et la Première ministre de la Finlande ont annoncé qu’ils soutenaient la demande d’adhésion du pays à l’OTAN « sans délai », ce qui a suscité une forte manifestation de soutien de la part de l’Europe et un avertissement sévère de la part de la Russie, qui s’oppose à l’expansion de l’OTAN.
Faits marquants
- OTAN : Le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a déclaré dans une déclaration à plusieurs médias que la Finlande serait « chaleureusement accueillie » au sein de l’alliance et que le processus se déroulerait « sans heurts et rapidement ».
- Union européenne : Le président de l’UE, Charles Michel, a qualifié la décision de la Finlande de « puissant signal de dissuasion » à l’égard de la Russie et a déclaré qu’il s’agirait d’une « étape historique, une fois franchie, qui contribuera grandement à la sécurité européenne ».
- Pologne : Mateusz Morawiecki, le Premier ministre polonais, a déclaré que son pays était favorable à l’adhésion de la Finlande à l’OTAN « aussi rapidement et harmonieusement que possible ».
- Estonie : La Première ministre estonienne, Kaja Kallas, a déclaré dans un tweet que « l’histoire est en train d’être écrite par nos voisins du nord », ajoutant que l’Estonie soutient un processus d’adhésion rapide à l’OTAN. Le président estonien, Alar Karis, a déclaré qu’il soutenait pleinement cette « étape historique » et a affirmé que les critiques de la Russie n’étaient que « les fruits de leur propre échec à vivre en paix avec leurs voisins ».
- Danemark : La Première ministre danoise Mette Frederiksen a déclaré dans un tweet que le pays fera « tout son possible pour soutenir un processus de candidature rapide » après la demande officielle de la Finlande.
- Lettonie : Krišjānis Kariņš, Premier ministre de Lettonie, a qualifié l’annonce de la Finlande de « tournant important vers une Alliance encore plus forte et une sécurité accrue dans la région de la mer Baltique ».
- Roumanie : Le président roumain Klaus Iohannis a déclaré dans un tweet que la Roumanie « se tient prête » à soutenir le processus d’adhésion de la Finlande à l’OTAN.
- République tchèque : Petr Fiala, Premier ministre de la République tchèque, a déclaré que les Tchèques saluent la décision de la Finlande et la soutiendront lorsque la Finlande rejoindra l’OTAN.
Critique principale
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié l’annonce de la Finlande de démarche hostile car « l’expansion de l’OTAN ne rend pas notre continent plus stable et plus sûr ». Reuters a cité le ministère russe des Affaires étrangères, qui a déclaré que la Russie devrait prendre « des mesures de rétorsion, à la fois de nature militaro-technique et autre, afin de mettre un terme aux menaces pesant sur sa sécurité nationale », et que « Helsinki doit être consciente de la responsabilité et des conséquences d’une telle décision ».
Contexte clé
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a obligé la Finlande et la Suède à reconsidérer leur neutralité militaire de longue date. Les deux pays ont tenu une conférence de presse conjointe le mois dernier pour annoncer qu’ils procédaient à des examens de sécurité, qui pourraient inclure une demande d’adhésion à l’OTAN. La Finlande, qui a déclaré son indépendance de la Russie en 1917, partage une frontière de 1 300 kilomètres avec ce pays. La Russie a envahi la Finlande en 1939 et a déclenché une guerre d’un an qui s’est terminée par la cession par la Finlande de 11 % de son territoire à la Russie. La Suède s’est engagée à éviter les alliances militaires depuis plus de 200 ans, mais une île de la mer Baltique pourrait être une cible vulnérable si un conflit éclatait dans la région.
À surveiller
Le ministre finlandais des affaires étrangères a indiqué le mois dernier que la Suède pourrait prendre sa décision quant à l’adhésion à l’OTAN dans les jours suivant l’annonce de la Finlande.
Tangente
Le Royaume-Uni a signé mercredi de nouveaux accords de sécurité avec la Finlande et la Suède. En vertu de ce pacte, le Royaume-Uni augmentera les déploiements militaires dans les deux pays afin de pouvoir soutenir la Finlande et la Suède en cas d’attaque. « Il ne s’agit pas d’une solution temporaire à court terme, mais d’un engagement à long terme visant à renforcer les liens militaires et la stabilité mondiale, et à fortifier les défenses de l’Europe pour les générations à venir », a déclaré M. Johnson dans un communiqué.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Anna Kaplan
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