Les Nations Unies ont adopté le tout premier traité international sur la haute mer, qui met en place un cadre inédit régissant des pratiques telles que la pêche, l’exploitation minière et l’extraction pétrolière dans les eaux internationales, un problème qui a menacé les écosystèmes océaniques à travers le monde sans qu’aucune surveillance n’ait été exercée.
Près de 200 pays ont signé le Traité après en avoir accepté les termes en mars, à l’issue d’environ 15 ans de discussions. Le Traité vise à « prévenir une cascade d’extinctions d’espèces » provoquées par la surpêche, l’extraction pétrolière, l’exploitation minière en eaux profondes et d’autres activités ayant un impact sur l’environnement en haute mer, a déclaré Peter Thomson, envoyé spécial du secrétariat général des Nations Unies pour les océans, à la chaîne de télévision CBS.
La législation établit des zones marines protégées à grande échelle dans les eaux internationales, qui protègent la biodiversité au-delà des 12 milles marins au large des côtes protégées par les différents pays.
Elle comprend également des lignes directrices visant à mesurer l’impact environnemental des activités en haute mer, telles que la pêche et l’exploitation minière, et exige des pays qu’ils présentent aux Nations Unies une évaluation de ces impacts pour toutes les activités qu’ils mènent dans les eaux internationales.
Un nouveau groupe, la Conférence des parties, sera créé pour superviser et faire respecter les dispositions du Traité.
Le Traité sur la haute mer est la toute première tentative internationale de régir les eaux internationales, qui représentent près des deux tiers des océans de la planète, selon l’organisation environnementale Conservation International. Auparavant, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, adoptée en 1982, a étendu la gouvernance plus loin dans l’océan. Selon les Nations Unies, en 2023, 90 % des populations de gros poissons auront disparu et 50 % des récifs coralliens seront détruits. La surpêche est l’un des principaux responsables de l’appauvrissement des populations de poissons, car elle est connue pour interrompre les chaînes alimentaires et les grands écosystèmes marins.
Le Traité doit encore être ratifié par au moins 60 États membres pour entrer en vigueur. Aux États-Unis, le Sénat doit approuver (ou rejeter) toute résolution visant à ratifier un traité des Nations Unies. Sous Ronald Reagan, les États-Unis ont choisi d’accepter d’agir conformément au droit de la mer, mais n’ont pas ratifié la Convention. Les défenseurs des droits humains espèrent que les ratifications seront achevées d’ici la prochaine conférence des Nations Unies sur les océans, prévue pour juin 2025 à Nice, a déclaré Peter Thomson à la chaîne CBS.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Katherine Hamilton
<<< À lire également : ONU : l’envoyée spéciale des Nations Unies Agnes Kalibata réagit à l’inaction climatique >>>
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits