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« Les Marcheurs » De Macron À La Conquête De L’Assemblée…Sans Manuel Valls

© Getty Images

La République en Marche, nouvelle appellation du mouvement fondé par Emmanuel Macron pour mener la bataille des législatives, a levé le voile sur une partie des candidats chargés de constituer la majorité parlementaire du président élu.

Autant mettre un terme au suspens :  ce « contingent » de marcheurs n’abritera pas dans ses rangs l’ancien Premier ministre, Manuel Valls. En effet, la candidature de ce dernier ne respecte pas, selon le conseil d’administration de la « République En Marche ! » les « critères » de renouvellement indiquant qu’aucun candidat ne serait investi s’il avait effectué, au préalable, trois mandats de parlementaire. « Mais en même temps », comme dirait Emmanuel Macron, « le conseil d’administration du mouvement » a décidé de ne pas présenter de candidat face à lui. Une manière, comme une autre, de laisser la voie libre à l’ancien premier ministre dans la première circonscription de l’Essonne. « Nous n’investirons pas de candidats face à lui » a confirmé Richard Ferrand. Un postulat défendu bec et ongles par François Bayrou, selon certaines sources.  

Usant (et abusant) du teasing durant la campagne présidentielle en disséminant ici et là pendant un certain temps des bribes de programme, la « République en Marche » (REM) fait également durer le plaisir concernant les investitures aux législatives. Prévoyant initialement de dévoiler la totalité – en l’occurrence les 577 aspirants-députés- REM a finalement décider de dévoiler « seulement » 428 candidats un certain nombre de circonscription devant encore faire l’objet d’arbitrage. « 19 000 dossiers ont été déposés sur notre plateforme depuis le 19 janvier, avec, en moyenne, 34 candidatures en moyenne », a souligné Richard Ferrand au moment de dresser le bilan de la Commission nationale d’investiture pilotée par l’ancien Défenseur des droits, Jean-Paul Delevoye.

Cinq critères à respecter

Pour pouvoir briguer l’investiture « République En Marche ! », les prétendants devaient impérativement être éligibles à cinq critères, en l’occurrence : renouvellement – fatal à Manuel Valls-, parité réelle, probité (disposer d’un casier judiciaire vierge et ne jamais avoir été frappé d’inéligibilité), pluralisme politique et cohérence. Ce dernier aspect signifie que les « heureux élus » du moins au regard de la Commission d’investiture s’engagent à respecter le contrat avec la nation passé porté par le président élu. En outre, 52% des candidats sont issus de la société civile au sens où ils n’ont jamais exercé de mandat électif et la parité est « chirurgicalement » respecté, puisque sur les 428 candidats ont été investis 214 femmes et 214 hommes.

Le processus de sélection a été « d’une rigueur, d’une objectivité et d’une impartialité sans précédent sous la Ve République et ces investitures signent le retour définitif des citoyens au coeur de notre vie politique », a ajouté Richard Ferrand, précisant au passage que la moyenne d’âges des potentiels députés était de 46 ans. En outre, 93% des candidats exercent aujourd’hui une activité professionnelle. Anecdote cocasse ou volonté de rompre avec « l’ancien monde », Richard Ferrand s’il n’a pas pu évidemment citer tous les aspirants candidats a néanmoins cité trois exemples concrets de circonscription…où les députés socialistes sortant seront opposés à un « marcheur ».

Gantzer, Villani…mais pas Boudjellal finalement 

Parmi les personnalités désormais chargées de porter l’étendard « République En Marche ! » figurent notamment l’ancien conseiller en communication de François Hollande, Gaspard Gantzer – accessoirement ancien condisciple à l’ENA d’Emmanuel Macron au sein de la promotion Senghor- investi en Ille-et-Vilaine. Le très médiatique président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal qui avait ouvert le dernier meeting parisien d’Emmanuel Macron, après avoir été annoncé candidat, a finalement vigoureusement démenti, l’équipe de la République En Marche! enregistrant là son premier couac. Enfin, le « génie français » des mathématiques Cédric Villani, lauréat de la médaille Fields en 2010, sera également chargé de porter l’estocade dans l’Essonne.

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