Le suspect de l'agression au couteau de Salman Rushdie fait l'éloge de l'Ayatollah iranien Rouhollah Khomeini

Lors d’une interview en prison mercredi, Hadi Matar, l’homme de 24 ans soupçonné d’avoir poignardé Salman Rushdie sur scène la semaine dernière, a fait l’éloge de l’Ayatollah Rouhollah Khomeini – dirigeant iranien qui, il y a plus de 30 ans, a appelé à la mort de Salman Rushdie.

Principaux faits

Mercredi lors d’une interview virtuelle depuis la prison du comté de Chautauqua, Hadi Matar a déclaré au New York Postqu’il avait du « respect » pour Rouhollah Khomeini et a décrit l’ancien chef suprême de l’Iran comme une « personne formidable ».
Le natif du New Jersey a refusé de dire s’il avait été influencé par la fatwa pour attaquer Salman Rushdie. Cette décision islamique émise par Rouhollah Khomeini en 1989 appelait à tuer Salman Rushdie après qu’il a écrit et publié Les Versets sataniques, un roman controversé partiellement basé sur la vie de Muhammad, le prophète islamique.
Hadi Matar a déclaré au journal que son avocat lui avait déconseillé de faire des commentaires à ce sujet.
Hadi Matar a indiqué au New York Post qu’il n’avait lu que « quelques pages » du livre de Salman Rushdie, mais qu’en se basant sur le visionnage de ses conférences en ligne, il pensait que l’auteur n’était pas « une très bonne personne », et ceci parce que Salman Rushdie « attaquait l’Islam et les croyances des musulmans ».
Hadi Matar s’est également dit « surpris » d’apprendre que Salman Rushdie avait survécu à l’attentat et a démenti les informations selon lesquelles il aurait été en contact avec des membres des Gardiens de la révolution iraniens.
La mère de Hadi Matar l’aurait renié pour son crime présumé. « J’en ai fini avec lui », a déclaré Silvana Fardos au New York Times. Elle a confirmé que Hadi Matar est revenu d’un voyage au Moyen-Orient en 2018 « reclus et de plus en plus concentré sur l’islam ». Hadi Matar est né et a grandi dans le New Jersey, mais ses parents sont originaires du Liban.

Le contexte

Hadi Matar a plaidé non coupable aux accusations de tentative de meurtre et d’agression. Sa prochaine comparution devant le tribunal est prévue pour vendredi. Il est accusé d’avoir sauté sur la scène alors que Salman Rushdie s’apprêtait à donner une conférence sur les écrivains en exil et d’avoir poignardé l’auteur une dizaine de fois. Dimanche, le camp de Salman Rushdie a déclaré que, bien qu’il reste dans un état critique, l’auteur est « sur la voie de la guérison ». Il a été débranché du respirateur artificiel et a communiqué avec sa famille. Salman Rushdie est la cinquième personne impliquée dans la publication des Versets sataniques à avoir été violemment attaquée.

Article traduit de Forbes US – Auteure : Carlie Porterfield