Le Retour En Force De Joe Biden Chez Les Démocrates

Joe Biden a renforcé sa position dans la course démocratique, dans le but de battre Donald Trump aux élections présidentielles de novembre. C’est une grande déception pour ses rivaux dont Bernie Sanders, Elizabeth Warren and Michael Bloomberg, qui n’ont pas obtenu les résultats souhaités dans des États clés. 

Joe Biden a remporté la bataille dans neuf États. La campagne électorale de l’ancien vice-président semblait être sous assistance respiratoire il y a encore quelques semaines, après une mauvaise impression à Iowa. Maintenant, il semble avoir gagné la course dans des États clés tels que le Texas, avec une victoire à 30 % devant Bernie Saunders à 28,3 %. 

Mais à l’approche du Super Tuesday, Biden n’a pas tellement été présent dans les États qu’il a remportés : Arkansas, Alabama, Massachusetts, Oklahoma, Minnesota et Tennessee, préférant se concentrer plutôt sur la Caroline du Nord et  la Virginie. Il a particulièrement réussi sa campagne chez les personnes âgées et la communauté afro-américaine.

Au contraire, le Super Tuesday s’est mal déroulé pour Bloomberg. L’ancien maire de New-York n’a pas réussi à gagner dans un seul État. Manque de réussite, malgré les paris faits sur le Super Tuesday, avec la plus grosse dépense en publicité et après être entré tardivement dans la course démocrate et avoir contourné les premiers débats. C’était sa première apparition sur le bulletin de vote ce mardi, et cela pourrait être sa dernière, s’il se désiste.

Warren perd aussi du terrain, perdant le vote dans son État d’origine. La défaite de Warren à Massachusetts indique une baisse de soutien au sein de ses principaux défenseurs : les femmes, les électeurs libéraux et les électeurs blancs ayant fait des études supérieures. Certaines personnes l’accusent de diviser le vote entre les progressistes. Au contraire des candidats centristes, Amy Klobuchar et Pete Buttigieg, se sont alliés à Biden à la dernière minute.

On prédit que Sanders va gagner les élections en Californie. « The Golden State » est important, avec 415 votes de délégués sur la table, et Sanders qui est entré au premier plan des élections primaires, pourrait en remporter la majorité. Sanders a remporté les élections dans le Vermont, son état d’origine, ainsi que dans l’Utah et le Colorado. La cote de popularité de Sanders est plus chez les latinos et les électeurs plus jeunes, mais leur taux de participation a été insuffisant, même en dessous des niveaux de 2016. 

Ce qu’il faut surveiller : qui va sortir prochainement ? Warren fait face à une pression des partisans de Bernie Sanders pour abandonner après un résultat décevant au Super Tuesday. Pendant ce temps, Bloomberg envisage d’abandonner sa campagne électorale, potentiellement mercredi, d’après Politico. 

Quelques chiffres : avec 1 300 votes à saisir, Biden mène avec 319, Warren 27 et Bloomberg 12. Un candidat a besoin de 1 991 pour remporter la course à la nomination démocrate comme candidat à la présidence.

Les prochaines dates clés sont les élections primaires le 10 mars dans le Michigan, Idaho, l’état de Washington, le Missouri et Dakota du Nord. Alors que la dernière ligne droite est la « Democratic National Convention », qui commence le 13 juillet 2020, 352 votes de délégués sont encore à saisir. 

Citation importante : « Nous sommes bien présents dans cette course. Ne faites pas erreur, cette campagne va faire fuir Donald Trump », a déclaré Biden à une foule de Los Angeles dans ce qui semblait être un discours de victoire.

Contexte clé : Malgré le demi-milliard de dollars investi dans la publicité à l’approche du vote décisif d’hier, dont 60 millions de dollars dans les publicité de Facebook, Michael Bloomberg n’a pas eu l’impact souhaité et se retrouve à la traîne dans la plupart des États clés. Cependant, il a gagné à American Samoa, où il a dépensé 1 651 dollars dans la publicité. 

Alors que la compétition entre les démocrates s’intensifie, les républicains se réjouissent de l’idée que des mois de confusion et de division entre les rivaux démocrates pourrait être de bon augure pour le GOP alors qu’il se mobilise autour de Donald Trump. D’un autre côté, l’absence d’un leader clair signifie que les républicains ont moins de temps pour cibler un seul candidat de l’opposition. Un stratège des Républicains a déclaré à CNN : « Je pense qu’un combat prolongé est une bonne chose pour les républicains. Mais il y a un avantage à savoir sur qui on tire, au plus tôt. »

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