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Le Canada enquête sur l’ingérence potentielle de la Chine et de la Russie durant les élections

Canada
Justin Trudeau, Premier ministre du Canada. | Source : Getty Images

Jeudi 7 septembre, le Canada a annoncé lancer une enquête publique pour déterminer si la Chine, la Russie ainsi que d’autres pays ont interféré lors des élections canadiennes. Une enquête similaire ouverte par le Premier ministre Justin Trudeau au début de l’année a été interrompue sur fond de critiques du Parti conservateur.

 

Le ministre canadien de la sécurité publique, Dominic LeBlanc, a annoncé jeudi que la juge Marie-Josée Hogue de la Cour d’appel du Québec dirigerait l’enquête publique qui a été « approuvée à l’unanimité par les partis d’opposition ». L’enquête portera sur les accusations des membres du Parti conservateur du Canada concernant une possible ingérence des gouvernements chinois, russe, iranien et indien dans les élections fédérales de 2019 et de 2021, a déclaré Dominic LeBlanc.

Marie-José Hogue enquêtera sur la manière dont les informations ont été transmises entre les décideurs gouvernementaux de haut niveau, y compris les responsables des élections. Dominic LeBlanc a indiqué qu’un rapport intérimaire de l’enquête sera publié le 29 février 2024, tandis qu’un rapport final sera publié d’ici décembre 2024.

« L’ingérence étrangère dans les institutions démocratiques canadiennes est inacceptable », a déclaré Dominic LeBlanc. « La Chine n’est pas le seul acteur étranger qui cherche à saper les institutions démocratiques du Canada ou d’autres démocraties occidentales. Ce défi n’est pas propre au Canada. »

Justin Trudeau a déjà nié la possibilité que les élections canadiennes aient subi une ingérence, suggérant plus tôt cette année que « le Canada a des élections parmi les meilleures et les plus robustes au monde ». Il a ajouté : « Tous les Canadiens peuvent être totalement convaincus que les résultats des élections de 2019 et de 2021 ont été déterminés par les Canadiens et seulement les Canadiens dans l’isoloir. »

Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada, a déclaré que son parti n’hésiterait pas à dénoncer Justin Trudeau et d’autres membres du Parti libéral du Canada après leur « dernier effort pour balayer cette question sous le tapis », selon Reuters.

Cette dernière enquête sur une éventuelle ingérence durant les élections fédérales canadiennes fait suite à une autre enquête ouverte par Justin Trudeau au début de l’année. Selon Reuters, le Premier ministre canadien a nommé David Johnston, ancien gouverneur général du Canada, pour diriger l’enquête sur l’ingérence présumée de la Chine lors des élections en mars, à la suite de pressions exercées par le Parti conservateur du Canada. David Johnson a démissionné et mis fin à l’enquête en juin, invoquant « l’atmosphère hautement partisane qui a entouré ma nomination et mon travail ». L’enquête a été ouverte à la suite d’accusations formulées par des membres du Parti conservateur du Canada. Erin O’Toole, l’ancien chef du parti, a déclaré plus tôt cette année qu’on lui avait indiqué que la Chine avait essayé de l’empêcher de remplacer Justin Trudeau, selon le Wall Street Journal. Un porte-parole de l’ambassade de Chine à Ottawa a déclaré que ces accusations étaient « infondées » et a laissé entendre que la Chine « n’interviendrait jamais dans les affaires intérieures du Canada ».

Affaires mondiales Canada (ministère du gouvernement fédéral chargé des relations diplomatiques et consulaires, de la stimulation du commerce international et de l’organisation de l’aide internationale du Canada, NDLR) a déclaré dans un rapport que Michael Chong, le ministre fantôme des affaires étrangères du Canada, a probablement été la cible d’une campagne de désinformation en ligne orchestrée par la Chine. Le gouvernement canadien a indiqué que s’il était « hautement probable » que la Chine soit impliquée dans cette campagne présumée, il n’était « pas possible de prouver sans équivoque » son implication.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Ty Roush

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