Après plusieurs années d’opposition, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a finalement accepté de soutenir la candidature de la Suède à l’OTAN, a annoncé le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.
Recep Tayyip Erdoğan s’est longtemps opposé à l’adhésion de la Suède à l’OTAN, en raison des liens entre le pays scandinave et les groupes kurdes, que la Turquie considère comme des organisations terroristes.
Lundi 10 juillet, il a finalement accepté de faire avancer un protocole permettant à la Suède de devenir le 32e membre de l’Alliance, a annoncé Jens Stoltenberg, à la suite d’entretiens à Vilnius, en Lituanie, entre le président turc et le Premier ministre suédois Ulf Kristersson.
Parallèlement, Recep Tayyip Erdoğan a fait pression pour que la Turquie rejoigne l’Union européenne (UE), déclarant aux journalistes que la Turquie devrait être admise dans le bloc des 27 avant que le pays ne lève son opposition à l’adhésion de la Suède à l’OTAN.
Jens Stoltenberg a également déclaré que la Suède, en échange du soutien du président turc, avait répondu aux préoccupations de la Turquie en matière de sécurité et avait « considérablement accru » ses efforts de lutte contre le terrorisme à l’encontre du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et qu’elle aiderait la Turquie à entrer dans l’UE, bien que l’admission de la Turquie dans l’UE ne soit pas simple. La porte-parole de l’UE, Dana Spinant, s’est opposée à la demande de la Turquie de « lier les deux processus ».
Le président russe Vladimir Poutine, qui a utilisé l’expansion de l’OTAN pour justifier son invasion de l’Ukraine en février dernier, a déclaré dans une interview l’année dernière que la Russie « verra quelles menaces sont créées pour nous » si la Suède et la Finlande voisine rejoignent l’OTAN, et a suggéré que la réponse de Moscou pourrait impliquer la menace d’armes nucléaires, selon une traduction de l’agence Reuters.
L’OTAN a officiellement invité la Suède et la Finlande à rejoindre l’Alliance il y a un peu plus d’un an, publiant une déclaration selon laquelle leur adhésion rendrait l’OTAN plus forte et « plus sûre » après des années d’opposition de la part de la Turquie. L’adhésion de la Finlande au sein de l’OTAN a été approuvée en avril, près d’un an après que les pays alliés de l’OTAN ont signé le protocole d’adhésion, faisant de la Finlande, qui possède une frontière avec la Russie, le 31e pays membre de l’OTAN. Jens Stoltenberg a qualifié cette décision de « bonne pour la Finlande » et de « bonne pour la sécurité des pays nordiques » ainsi que pour « l’OTAN dans son ensemble ». Le président américain Joe Biden a également salué cette décision : « Lorsque Poutine a lancé sa guerre brutale en Ukraine, il pensait pouvoir diviser l’Europe et l’OTAN. Il s’est trompé. »
Article traduit de Forbes US – Auteur : Brian Bushard
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