GUERRE | La Corée du Sud a tiré trois missiles au-delà de la frontière maritime de facto avec la Corée du Nord. Ces tirs de missiles interviennent après qu’un missile balistique lancé par les forces de Pyongyang a atterri près des côtes sud-coréennes.
Mercredi, la Corée du Nord a tiré près d’une douzaine de missiles balistiques, dont l’un s’est dirigé vers l’île sud-coréenne d’Ulleung, déclenchant les sirènes d’alerte de raid aérien. Le missile a fini par atterrir à plus de 160 km de l’île, mais l’armée sud-coréenne a fait remarquer qu’il se trouvait à seulement 56 km de la côte est du pays et bien au-delà de la frontière maritime délimitée entre les deux pays, connue sous le nom de ligne de démarcation septentrionale (NLL, Northern Limit Line).
En réponse, les avions de chasse sud-coréens ont tiré trois missiles à guidage de précision au-delà de la NLL, qui ont tous atterri en mer de l’Est.
Les tirs de représailles ont eu lieu après que le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a qualifié les tirs de Pyongyang de « provocation » et a déclaré qu’il avait ordonné à son armée de « veiller à ce que la Corée du Nord le paie clairement. »
Les États-Unis et la Corée du Sud sont actuellement engagés dans l’un des plus grands exercices combinés interarméesqu’ait connu la région. Baptisé « Vigilant Storm », cet exercice implique des simulations d’attaques par les deux parties 24/24, avec environ 240 avions de guerre des deux côtés, dont le jet américain le plus avancé, le F-35. Pyongyang a exprimé sa colère face à ces exercices. Le gouvernement nord-coréen les considère comme une répétition d’une invasion de son territoire. Mardi 1er novembre, la Corée du Nord a laissé entendre qu’elle était prête à utiliser des armes nucléaires pour que les forces américaines et sud-coréennes « en paient le prix fort, comme jamais auparavant dans l’histoire. » Au début de l’année, Pyongyang a mis fin à un moratoire sur les essais nucléaires et les tests de missiles balistiques à longue portée, avant de procéder à un nombre record de tirs de missiles.
Mardi, Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, a déclaré à la presse : « Nous rejetons l’idée que ces tirs servent à une quelconque forme de provocation. Nous avons clairement indiqué que nous n’avions aucune intention hostile à l’égard de la Corée du Nord et nous appelons le pays à s’engager dans une diplomatie sérieuse et soutenue. […] Parallèlement, nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec nos alliés et partenaires pour limiter la capacité de Pyongyang à faire progresser ses programmes d’armement illégaux et menacer la stabilité de la région ».
Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray
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