La Russie déclare que Poutine participera au sommet du G20, préparant ainsi le terrain pour une confrontation avec les dirigeants occidentaux

Le président russe Vladimir Poutine prévoit de participer au sommet du Groupe des Vingt de cette année, a déclaré le Kremlin lundi, préparant une première rencontre potentiellement tendue entre Poutine et ses critiques depuis qu’il a ordonné l’invasion de l’Ukraine en février.

Faits marquants

• Yuri Asharov, un conseiller de Poutine, a confirmé les plans aux médias d’état russes mais a déclaré qu’il est encore en train de déterminer si Poutine se rendra au sommet en personne, citant des préoccupations liées au Covid-19.
• Le sommet du G20 se tiendra à Bali, en Indonésie, les 15 et 16 novembre et réunira les dirigeants de 19 pays et de l’Union européenne.
• Le président indonésien Joko Wodido a déclaré en avril avoir invité M. Poutine au sommet et a également adressé une invitation spéciale au président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays n’est pas membre du G20.
• Cette rencontre serait le premier contact connu entre M. Poutine et M. Zelensky ou le président Joe Biden depuis le début de la guerre.

Contexte clé

Le G20 comprend 20 des économies mondiales les plus influentes, dont les États-Unis, la Russie, le Japon et la Chine. M. Biden s’est entretenu pour la dernière fois avec M. Poutine lors d’un appel téléphonique le 12 février, 12 jours avant que la Russie n’envahisse son voisin, et il l’a rencontré pour la dernière fois en personne en juin 2021 lors d’un sommet à Genève. M. Biden a demandé le retrait de la Russie du G20 en mars. Le mois dernier, M. Zelensky a déclaré qu’il prévoyait d’assister au sommet, mais qu’il espérait qu’il n’y aurait « aucun occupant » lors de l’événement, un signe clair de sa désapprobation de l’invitation de Poutine. Les sanctions découlant de l’invasion ont largement isolé la Russie de l’économie mondiale, bien que les membres du G20 comme le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud aient renforcé leurs liens commerciaux avec la Russie.

Citation importante

« Je pense qu’il vaut mieux qu’il vienne pour lui dire en face ce que nous pensons », a déclaré dimanche Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, à la chaîne de télévision allemande ZDF, selon une traduction de Politico. Elle a poursuivi en disant qu’elle pensait que le sommet devait se poursuivre même si Poutine était présent, expliquant que le G20 était trop important pour « être brisé par Poutine ».

Tangente

Lors d’un sommet qui se tient actuellement en Allemagne, les dirigeants du Groupe des Sept se seraient rapprochés d’un accord visant à fixer une limite au prix auquel la Russie peut vendre son pétrole sur le marché international. Le G7 comprend le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, qui sont tous également membres du G20.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Saul

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