La Finlande et la Suède pourraient prendre ensemble la décision d’adhérer ou non à l’OTAN, a déclaré mardi le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto. Il a toutefois précisé qu’aucune date n’avait été fixée pour une éventuelle candidature. Cela intervient après que des médias ont rapporté que les dirigeants des deux pays pourraient se rencontrer à la mi-mai pour annoncer leurs projets.
Faits marquants
- Haavisto a déclaré aux journalistes qu’il serait « utile » pour la Finlande et la Suède de lancer des candidatures communes à l’adhésion à l’OTAN.
- La Suède a décidé de soumettre la décision au Parlement, ce qui signifie qu’ « il est possible » que la décision de la Suède ait lieu « les mêmes jours ou au moins dans la même semaine » que celle de la Finlande, selon M. Haavisto.
- Le ministre finlandais des Affaires étrangères n’a pas donné de date à laquelle les deux pays pourraient prendre une décision, car les parlements des deux pays doivent débattre de la question.
Contexte clé
L’invasion de la Russie en Ukraine a forcé la Finlande et la Suède à réévaluer leur neutralité militaire de longue date. « Il y a un avant et un après le 24 février », a déclaré le Première ministre suédoise Magdalena Andersson lors d’une conférence de presse ce mois-ci annonçant que les deux pays procèdent à des examens de sécurité. « Le paysage sécuritaire a complètement changé. » L’OTAN est une alliance de 30 pays réunis par un accord de sécurité qui stipule qu’ « une attaque contre un allié est considérée comme une attaque contre tous les alliés », et exige que les pays de l’OTAN fournissent une aide militaire si un pays membre est attaqué. La Finlande, qui a déclaré son indépendance de la Russie en 1917, partage une frontière de 1 300 kilomètres avec elle, et bien que la Suède n’ait pas de frontière avec la Russie, une île suédoise dans la mer Baltique pourrait être une cible vulnérable si un conflit éclatait dans la région, rapporte DW.
Critique principale
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a averti que la Russie devrait « rééquilibrer la situation » avec des « conséquences militaires et politiques » si la Finlande ou la Suède déposait une demande d’adhésion à l’OTAN, affirmant que cette démarche n’apporterait ni paix ni stabilité au continent européen. Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, a déclaré au début du mois que la Russie était prête à envoyer des armes nucléaires dans les pays baltes si les deux pays rejoignaient l’alliance.
Tangente
La Finlande s’est déclarée neutre au début de la Seconde Guerre mondiale, mais l’Union soviétique a envahi la Finlande en novembre 1939. Cette invasion, appelée guerre d’hiver, s’est terminée en 1940 par la cession par la Finlande de 11 % de son territoire à l’Union soviétique dans le cadre d’un traité de paix. Le soutien à l’adhésion à l’OTAN en Finlande a fortement augmenté à la suite de l’invasion de la Russie en Ukraine, selon un sondage réalisé par le radiodiffuseur finlandais Yleisradio Oy le mois dernier, avec 62% des personnes interrogées en faveur de cette démarche, contre 21% en 2017.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Anna Kaplan
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