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La Corée du Nord affirme avoir lancé son premier satellite espion en orbite, après deux tentatives infructueuses

Corée du Nord
Drapeau nord-coréen. Getty Images

La Corée du Nord a affirmé avoir lancé avec succès son premier satellite espion en orbite mardi soir, apparemment avec l’aide de la Russie, après l’échec de deux tentatives précédentes en mai et en août. La nouvelle a incité le Japon à exhorter les habitants du sud à se mettre à l’abri et a suscité des condamnations de la part des États-Unis.

 

Faits marquants

  • L’affirmation du gouvernement nord-coréen n’a pas été confirmée.
  • Selon l’agence de presse nord-coréenne KCNA, l’agence spatiale nord-coréenne enverra bientôt d’autres satellites espions pour surveiller la Corée du Sud et d’autres régions présentant un intérêt pour l’armée nord-coréenne, d’après Reuters.
  • Le Japon et la Corée du Sud ont repéré le lancement et pensent qu’il s’agit d’un satellite d’espionnage militaire provenant du principal centre spatial de la Corée du Nord, a rapporté l’Associated Press.
  • Le Japon a brièvement conseillé aux habitants de la préfecture méridionale d’Okinawa de se mettre à l’abri au cas où le lancement – qui était dirigé vers le sud – serait en fait un missile balistique, a rapporté NBC News.
  • Le satellite a survolé les eaux internationales au large de la côte ouest de la péninsule coréenne et d’Okinawa, puis s’est dirigé vers l’océan Pacifique, selon les évaluations sud-coréenne et japonaise, d’après l’Associated Press.
  • Le premier ministre japonais, Fumio Kishida, a déclaré que ce lancement violait les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et constituait une menace pour la sécurité de la population japonaise, selon Reuters.
  • La Corée du Nord avait déjà indiqué au Japon qu’elle prévoyait de lancer un satellite entre mercredi et le 1er décembre, selon Reuters, et ni le Japon ni la Corée du Sud n’ont confirmé que le satellite était entré en orbite.
  • Des responsables sud-coréens ont déclaré que cette troisième tentative de lancement d’un satellite espion avait été effectuée avec l’aide de la Russie, ont rapporté plusieurs médias.

 

Critique importante

Les États-Unis ont condamné la Corée du Nord pour avoir « utilisé la technologie des missiles balistiques » pour lancer le satellite. La porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, Adrienne Watson, a qualifié ce lancement de « violation éhontée de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU » qui « accroît les tensions et risque de déstabiliser la situation sécuritaire dans la région et au-delà ».

 

Contexte clé

Depuis des années, la Corée du Nord procède régulièrement à des tirs de missiles, ce qui lui vaut la condamnation du Japon et de la Corée du Sud, ainsi que de l’allié des deux pays, les États-Unis. Le régime nord-coréen a cherché à renforcer son armée en construisant des missiles à plus longue portée et des armes nucléaires. Selon le New York Times, les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies approuvées par la Russie interdisent à la Corée du Nord de lancer des fusées spatiales, car elle a déjà utilisé cette technologie pour développer ses capacités en matière de missiles balistiques à longue portée. La Corée du Nord n’est pas non plus autorisée à recevoir de l’aide d’autres pays pour sa technologie nucléaire et de fusée spatiale, et les autres pays ne peuvent pas acheter d’armes à la Corée du Nord. Après l’échec d’une première tentative de lancement d’un satellite espion en mai, la Corée du Nord a procédé à une nouvelle tentative en août et a annoncé qu’elle essaierait à nouveau en octobre. Lundi, la Corée du Sud a averti la Corée du Nord de ne pas lancer le satellite, rappelant un accord militaire de 2018 visant à réduire les tensions entre les deux pays, a rapporté NBC News. KCNA a écrit mardi que le pays avait un « droit souverain » d’améliorer sa puissance militaire face au réseau de surveillance de l’espace dirigé par les États-Unis.

 

Tangente

Lors d’une rencontre en septembre entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président russe Vladimir Poutine, ce dernier a déclaré que son pays aiderait la Corée du Nord à développer ses capacités satellitaires, selon Reuters. L’implication de la Russie dans le programme satellite de la Corée du Nord fait partie d’un partenariat croissant entre les deux pays qui, selon des responsables sud-coréens, a également impliqué l’envoi par la Corée du Nord d’obus d’artillerie et d’autres munitions à la Russie dans le cadre de sa guerre en Ukraine, d’après le New York Times.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Britney Nguyen

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