La Chine a l’intention de prendre des « contre-mesures » non spécifiées en réponse à l’abattage par le gouvernement américain d’un ballon espion chinois présumé au-dessus de l’océan Atlantique, a laissé entendre un responsable mercredi, alors que les retombées se poursuivent au sujet du ballon avant une éventuelle rencontre entre les responsables américains et chinois.
Faits marquants
- Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré lors d’un briefing mercredi que le gouvernement chinois était « fermement opposé » à l’abattage du ballon, comme cité par Bloomberg, et qu’il avait l’intention de « prendre des contre-mesures contre les entités américaines concernées qui ont porté atteinte à notre souveraineté et à notre sécurité ».
- Il n’a pas été précisé ce que ces contre-mesures pourraient inclure ni quelles entités américaines seraient visées.
- La Chine, qui affirme que le ballon a été utilisé à des fins météorologiques, a déjà demandé aux États-Unis de restituer les restes du ballon et s’est fermement opposée à sa destruction, la qualifiant de « réaction manifestement excessive » et « inacceptable ».
- Elle également accusé les États-Unis de faire voler « illégalement » des ballons dans son espace aérien, ce que les États-Unis ont nié, et l’Associated Press rapporte que Wang Wenbin a continué à faire valoir ces revendications mercredi comme une justification supplémentaire des représailles.
- Les États-Unis ont déjà pris certaines mesures à l’encontre de la Chine pour le ballon, qui, selon eux, a été utilisé à des fins de surveillance, en imposant des sanctions à l’encontre de six entreprises chinoises de technologie et d’aviation et en adoptant une résolution de la Chambre des représentants qui condamne officiellement le gouvernement chinois pour le déploiement du ballon et le qualifie de « violation éhontée de la souveraineté des États-Unis ».
- Le département d’État américain n’a pas encore répondu à une demande de commentaire sur les commentaires de M. Wang mercredi.
Contra
La menace chinoise de « contre-mesures » mercredi est intervenue alors que la vice-présidente américaine Kamala Harris a insisté dans une nouvelle interview à Politico sur le fait que les tensions actuelles sur le ballon n’affecteraient pas les relations plus larges entre les États-Unis et la Chine. « Je ne pense pas, non », a déclaré Mme Harris mardi lorsqu’on lui a demandé si l’abattage du ballon par les États-Unis affecterait la diplomatie américano-chinoise de manière plus générale, décrivant l’approche du gouvernement Biden vis-à-vis de la Chine comme suit : « Nous recherchons la concurrence, mais pas le conflit ou la confrontation ».
À surveiller
Après avoir initialement reporté une visite prévue en Chine après la détection du ballon le 3 février, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken pourrait rencontrer des responsables chinois pour la première fois cette semaine depuis le début de la controverse sur le ballon. Reuters a rapporté lundi que M. Blinken envisageait de rencontrer le diplomate chinois Wang Yi cette semaine, à l’occasion de la Conférence sur la sécurité de Munich, qui se tiendra ce week-end. Il n’est pas clair si les dernières menaces de représailles potentielles pourraient affecter ces plans, note Bloomberg.
Contexte clé
Le ballon de surveillance de 60 mètres a survolé les États-Unis au début du mois de février, flottant pendant trois jours au-dessus du pays depuis Billings, dans le Montana, avant d’être finalement abattu le 4 février près de la côte de la Caroline du Sud. Une analyse des pièces du ballon a révélé qu’il disposait d’une technologie de surveillance et était capable de surveiller les communications. La Chine a continué à contester ces conclusions, mais n’a toujours pas fourni d’informations supplémentaires sur la branche de son gouvernement responsable du ballon, a noté l’AP mercredi. L’incident survient après que des ballons chinois ont survolé les États-Unis sous le gouvernement Trump sans être détectés, selon des responsables de la défense, et que des responsables du Japon et de Taïwan ont laissé entendre que des ballons chinois avaient également volé dans leur espace aérien. Jusqu’à présent, les États-Unis n’ont pas lié la Chine aux trois autres objets non identifiés qui ont été abattus aux États-Unis et au Canada ces derniers jours.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Alison Durkee
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